Il ne cesse de le dire et de le redire depuis que le projet de loi sur la refonte des retraites a capoté par la bonne grâce des élus du peuple.
Dépité, on se l’imagine, Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, pourtant un homme très pondéré et très mesuré, déclare partout qu’il manque 158 millions de dinars à l’Etat pour servir les pensions du mois de ce mois de décembre 2019.
Du coup, c’est la psychose qui s’installe. Les retraités vivent déjà la main sur le cœur depuis que la crise des caisses sociales a atteint des proportions vertigineuses. On se rappelle d’ailleurs les ambivalences ayant entouré le paiement des pensions qui coïncidait avec l’Aïd dernier et la rentrée des classes.
Aujourd’hui , les près de 380 mille retraités vivent dans l’expectative, sinon dans l’angoisse.
On sait que l’Etat doit assurer une enveloppe mensuelle de 240 millions de dinars pour les retraites. Et cela vient uniquement des cotisations et des actifs de l’Etat lui-même. Que faut-il alors ? Recourir encore une fois aux banques ? Si seulement l’Etat lui-même s’acquittait de ses cotisations auprès de la CNRPS…Là où l’on enregistre le gros du déficit des caisses, la CNAM « aidant ».