- Quel art fondé sur des grossièretés « greffées et parachutées » rien que pour attenter à l’honneur des gens
- On rappelle à Abdelli qu’il a dû « ramper » pour se faire pardonner par les fans du prestigieux Club de Bab Jedid
- Après cet épisode, les médias ne devraient plus recourir à la vulgarité de certains pour faire de l’audimat
Lotfi Abdelli, homme de théâtre, de show et de télévision, s’est toujours distingué par ses propos provocateurs et agressifs sous couvert de la liberté d’expression et des exigences de la créativité, ce qui lui avait permis, à chaque passage télévisé, de créer le buzz, d’où le recours à ce personnage par la plupart des animateurs afin de faire monter les compteurs de leur audimat.
Mais en même temps, nombre d’animateurs l’évitent parce qu’ils le craignent et craignent ses « dépassements » et les éventuels incidents qu’il peut créer sur les plateaux radiotélévisés.
Ainsi, Lotfi Abdelli a été souvent « tangent » en surfant sur la corde raide où la grossièreté et l’insolence l’ont souvent disputé à création, sachant que souvent aussi, il parvenait à tirer son épingle du jeu et à avoir le dernier mot.
Il faut dire que le facteur qui joue, souvent en faveur de Lotfi Abdelli est que la majorité des animateurs fuient les « foudres de l’artiste » et ne tiennent pas à l’avoir sur le dos.
En effet, s’étant donné une image de « grande gueule » qui ne recule devant rien même en usant de termes vulgaires et grossiers qu’il prétend faire partie de la liberté d’expression artistique, Lotfi Abdelli a multiplié les clashes face à des figures de proue du showbiz.
On citera, entre autres, les Nahdi (père et fils), Hatem Belhaj, Maya Ksouri et bien d’autres sans oublier les hommes politiques dont nombreux qui en ont pris pour leurs grades. C’est dire qu’il suit l’adage bien de chez nous : Faites semblant d’être fous, tu t’imposeras dans la vie… ».
Or, ces derniers jours, le comédien a franchi le mur du son en « s’en prenant à la lingerie de la présidente du Part destourien libre (PDL), Abir Moussi. D’ailleurs, personne ne sait le rapport entre le sit-in des membres du bloc du parti et les vêtements d’intérieur d’Abir Moussi ?!! Et puis, pourquoi précisément Me Moussi et non pas un autre membre du bloc en question ? Et quel plus apporte-t-il en évoquant ce point d’une manière répugnante, sans la moindre finesse ni subtilité ?
On notera que M. Abdelli insiste et persiste en répétant ce terme, dans une sorte de fuite en avant et de défi lancé à l’opinion publique qui, pour une fois, a été unanime à rejeter ladite vulgarité gratuite, « greffée » et parachutée au spectacle sans qu’il n’y ait un besoin réel dans le texte.
D’ailleurs, même Abdelli n’arrive pas à trouver l’argumentation adéquate pour justifier les propos, condamnés à tout bout de champ, sauf « qu’un artiste a le droit de dire n’importe quoi »
Bien entendu, il impute le refus dont il fait l’objet, à une campagne menée par les pro-Abir Moussi, mais il oublie que, adressés à n’importe quelle autre personne, politique ou non, ses propos orduriers auraient suscité, exactement, la même opposition.
Il fallait s’attendre à ce que tôt ou tard, la tactique finirait par faire un flop, car tout en étant contre la censure, l’atteinte à l’intégrité physique et à l’honneur des gens n’est en aucun cas tolérée, sans oublier que dans le cas d’espèce, les quelques soutiens reçus par Abdelli sont venus de sites et de partis présumés proches des islamistes ou encore de Slim Riahi, politicien fini. Significatif !!!
Avant de finir, nous tenons à rappeler à Abdelli l’épisode de la chamaille avec les supporters du Club Africain lorsque Troudi avait porté préjudice au prestigieux Club de Bab Jedid. Eh bien, avec tout la grande gueule qu’il a, Abdelli a adopté un profil tellement bas au point de ramper à plat-ventre afin d’être « pardonné » par les fans du Club. Pourquoi n’avait pas prétexté la liberté d’expression ? Tout simplement parce qu’il est tombé sur un vrai « os » qui lui aurait brisé les reins au sens propre et au sens figuré sans la médiation des bons offices pour le faire pardonner à condition qu’il ne récidive pas…
Tout ce qu’on demande à Abdelli est de respecter la vraie liberté d’expression et de respecter l’honneur des gens, sinon, il finirait par être privé de parole comme cela a été le cas, samedi après sur les ondes de Mosaïque Fm lorsqu’il a été empêché de poursuivre à débiter ses insanités par une des « H’rayr Tounès » que l’on remercie pour son courage et son bon sens…
Noureddine HLAOUI