La notion voit le jour dans les années 1950 grâce au mathématicien Alan Turing. Dans son livre Computing Machinery and Intelligence, ce dernier soulève la question d’apporter aux machines une forme d’intelligence. Il décrit alors un test aujourd’hui connu sous le nom « Test de Turing » dans lequel un sujet interagit à l’aveugle avec un autre humain, puis avec une machine programmée pour formuler des réponses sensées. Si le sujet n’est pas capable de faire la différence, alors la machine a réussi le test et, selon l’auteur, peut véritablement être considérée comme « intelligente ».
Le champ de l’IA est si vaste qu’il est impossible de la restreindre à un domaine de recherche spécifique ; c’est plutôt un programme multidisciplinaire. Si son ambition initiale était d’imiter les processus cognitifs de l’être humain, ses objectifs actuels visent plutôt à mettre au point des automates qui résolvent certains problèmes bien mieux que les humains, par tous les moyens disponibles. Ainsi l’IA vient au carrefour de plusieurs disciplines : informatique, mathématique (logique, optimisation, analyse, probabilités, algèbre linéaire), sciences cognitives… sans oublier les connaissances spécialisées des domaines auxquelles on souhaite l’appliquer. Et les algorithmes qui la sous-tendent reposent sur des approches tout aussi variées : analyse sémantique, représentation symbolique, apprentissage statistique ou exploratoire, réseaux de neurones.
Nous pouvons aussi définir l’intelligence artificielle comme « l’ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence », selon le Larousse. Soit des ordinateurs ou des programmes capables de performances habituellement associées à l’intelligence humaine, et amplifiées par la technologie :
- Capacité de raisonner
- Capacité de traiter de grandes quantités de données
- Faculté de discerner des patterns et des modèles indétectables par un humain
- Aptitude à comprendre et analyser ces modèles
- Capacités à interagir avec l’homme
- Faculté d’apprendre progressivement et d’améliorer continuellement ses performances
En Tunisie, les entreprises quelles que soient leur taille et la quantité de données gérées, peuvent bénéficier de l’intelligence artificielle. Et tous les secteurs sont impactés, ou le seront demain : Traduction automatique, maintenance prédictive, chatbots (« Chat » comme discussion en ligne et « bot » comme robot. Le chatbot, connu aussi sous le nom d’« agent conversationnel », est un logiciel programmé pour simuler une conversation en langage naturel) Sont des exemples connus… Vous pouvez aussi, dès aujourd’hui, amplifier les capacités de vos collaborateurs en les déchargeant des tâches répétitives, à faible valeur ajoutée, vous assurer que vos clients, conducteurs d’automobiles, ne s’endorment pas au volant et même améliorer votre business model, en mariant data, IA et expertise humaine.
L’IA est aussi en train de conquérir la Tunisie, qui a su s’imprégner de cette tendance numérique qui a déjà conquis les grandes puissances mondiales. Le nombre d’ingénieurs en informatique n’a cessé de croître ces dernières années. Ce nombre a d’ailleurs explosé depuis les années 2000. On est passé de 30 ingénieurs en informatique diplômés à plus de 15 mille. Cela montre que c’est une filière qui se développe à vitesse grand V du fait de l’offre et de la demande croissante au niveau national et international. À l’exemple de ces start-up tunisiennes qui ont fait de l’IA leur cheval de bataille, et qui sont reconnues comme étant des « start-up prometteuses sur le plan mondial, qui était jusqu’à présent spectatrice de la révolution numérique mondiale, malgré son immense potentiel. La Tunisie se voit désormais grande actrice de cette révolution technologique et ouvre grands ses portes aux investisseurs et aux dénicheurs de talents.
HB