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En plus du matériel saisi, des produits médicaux périmés retrouvés dans les entrepôts de l’importateur incriminé
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Une enquête approfondie s’impose pour remonter la filière en connivence avec les fraudeurs
L’affaire de la saisie de deux conteneurs contenant du matériel médical importé illégalement et qui s’est avéré, en plus, périmé, continue à susciter une vive indignation et une condamnation unanime de la part de l’opinion publique
C’est le porte-parole de la Douane tunisienne, le colonel-major Haythem Zanned, en personne, qui avait confirmé la tentative avortée d’import illicite de produits sanitaires périmés en saisissant 92.000 masques-bavettes expirés depuis 2014, 133.400 gants médicaux expirés depuis 2017 et 9.280 blouses médicales de protection dont la validation a expiré depuis 2018.
Or, il s’avère que ce contrebandier, doublement criminel, s’est fait une spécialité dans l’importation de produits médicaux périmés. En effet, le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi a indiqué, dans une publication Facebook, que les unités de la douane ont mené dimanche soir 29 mars 2020, une descente dans les entrepôts de l’homme d’affaires impliqué dans «l’affaire dite de la mort »
Et là, on a découvert « d’autres produits médicaux périmés d’une valeur d’un demi-milliard» ajoute t-il, en soulignant qu’une enquête est en cours à cet effet.
Mais la question qui se pose est la suivante : Pourquoi continue t-on, jusqu’à présent malgré les faits avérés et les flagrants délits, à cacher l’identité de ce contrebandier de la mort pour qui toutes les circonstances aggravantes peuvent le mener aux pires sanctions. Qu’on en juge…
Importation illégale, faux et usage de faux dans le sens il a fait de fausses déclarations et changé les dates de validité, la récidive puisqu’avant la découverte récente, du matériel médical périmé était stocké dans ses entrepôts et volonté avec préméditation de faire écouler aux citoyens des matières dangereuses pour la santé en ces temps de crise sanitaire sans précédent.
Et puis, une enquête s’impose pour déterminer le pourquoi, le comment et par qui, des produits d’une valeur de 500 mille dinars ont pu être autorisés à quitter le port et acheminés jusqu’aux entrepôts ?
Une enquête minutieuse et approfondie s’impose pour remonter l’éventuelle filière responsable de la sortie de ces marchandises, ce qui laisse croire que la dernière saisie serait due à un concours de circonstances heureux, surtout que certains bruits courent quant à l’existence d’un certain nombre de douaniers qui se targuent d’être « intouchables » parce protégés par « untel ».
Pire encore, des informations à vérifier font état de certains mouvements dans le corps des cadres douaniers avec des nominations et des limogeages « au gré des obédiences ».
Noureddine HLAOUI