TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – Israël un Etat terroriste vient, certes, d’assassiner Ismaïl Haniyeh, dans un lâche attentat en Iran… mais, cela ne fera que retarder la solution du problème, surtout qu’à chque Haniyeh qu’ils assassinent, des centaines d’autres voient le jour, avec plus de haine contre cet Etat-bandit.
A cet effet, le Hamas a annoncé que ses institutions politiques se réuniraient sous peu pour choisir un nouveau chef politique après la mort d’Ismaïl Haniyeh, tué mercredi dans une énième agression sioniste.
Le contexte de cette succession, qui survient en pleine guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par Israël risque d’influencer davantage l’avenir du Hamas que le choix du successeur d’Ismaïl Haniyeh, qui occupait son poste depuis 2017. Malgré l’émergence de profils considérés comme modérés, les membres du Hamas restent attachés à une approche sans concession de la lutte pour l’existence d’un État palestinien, y compris par les armes.
Voici quelques responsables potentiellement pressentis pour la succession.
Khaled Mechaal : Prédécesseur de Haniyeh, il vit en exil depuis 1967, en Jordanie, au Qatar, en Syrie et dans d’autres pays. Il avait été propulsé à la tête du mouvement après l’élimination par Israël du fondateur du Hamas, Ahmed Yassine, puis de son successeur dans les territoires palestiniens, Abdelaziz al-Rantissi.
Mechâal a lui-même survécu à une tentative d’assassinat commise en 1997 à Amman par des agents du Mossad, le service de renseignement israélien. Quand il vivait en Syrie, il a critiqué le régime syrien pour sa répression violente des manifestations antigouvernementales, ce qui a provoqué des frictions avec l’Iran, un allié stratégique de la Syrie et un soutien majeur du Hamas.
Yahya Sinouar : Élu en février 2017 à la tête du Hamas dans la bande de Gaza, il figure parmi les partisans d’une ligne dure.
Âgé de 61 ans, cet homme ascétique a passé 23 ans dans les prisons israéliennes avant d’être libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers.
Natif de Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza, il se joint au Hamas au moment de sa création, en 1987, année de la première Intifada (soulèvement).
Il fondera ensuite le Majd, le service de sécurité intérieure du Hamas.
Ancien commandant d’élite au sein des brigades al-Qassam et cerveau présumé de l’attaque du 7 octobre, il est recherché par Israël et placé sur la liste américaine des « terroristes internationaux ».
Khalil al-Haya : Chef adjoint du bureau politique régional du Hamas à Gaza, il est réputé pour être proche de Yahya Sinouar, accusé par Israël d’être l’un des cerveaux de l’attaque du 7 octobre et chef du Hamas dans la bande de Gaza.
Fervent partisan de la lutte armée, il a perdu plusieurs membres de sa famille lors d’agressions militaires israéliennes, notamment en 2007 dans un raid contre sa maison du nord de la bande de Gaza.
Moussa Abou Marzouk : C’un haut responsable du bureau politique qui est considéré comme semblable à Haniyeh dans son approche pragmatique des négociations. Il s’est par exemple exprimé pour un « cessez-le-feu de longue durée » avec Israël, et il est favorable à une acceptation des frontières palestiniennes dessinées après la guerre israélo-arabe de 1967, ce qui reste légèrement controversé au sein du mouvement.
Dans les années 1990, il résidait aux États-Unis, où il a été arrêté, accusé de lever des fonds pour la branche armée du Hamas. Il a ensuite vécu en exil, notamment en Jordanie, en Égypte et au Qatar. Son nom a souvent circulé pour la succession de l’un ou l’autre chef du Hamas, sans que les choses se concrétisent.
Zaher Jabareen : Grand argentier du mouvement, il est depuis longtemps chargé des finances du Hamas. Il était proche de Haniyeh et parfois même décrit comme l’un de ses bras droits.
Incarcéré dans des prisons israéliennes, il a été relâché en 2011 dans le cadre de la libération de prisonniers palestiniens contre celle de Gilad Shalit, un soldat israélien retenu en otage pendant cinq ans.
Proche de la Turquie, où il a vécu, M. Jabareen a notamment recruté des personnes pour mener des activités de blanchiment d’argent à grande échelle, dont deux ont été arrêtées en Israël en 2018. Il a aussi participé à des opérations meurtrières menées par la branche armée du Hamas.