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« L’opérateur qatari a mis sur écoute des politiciens, des juges et des cadres sécuritaires. Les résultats sont remis, ensuite, au chef d’Ennahdha et Mouâdh, son fils… »
Comme il l’a laissé entendre, le comité de défense des deux martyrs, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a fait des révélations plus que fracassantes surtout que, cette fois-ci, les preuves sont tangibles et facilement vérifiables.
En effet, parmi les découvertes faites, il y en une qui fait dresser les cheveux à savoir les accusations directes lancées par ledit Comité de défense quant à des « relations douteuses entre le directeur général de l’opérateur téléphonique qatari, Ooredoo en Tunisie, Mansour Rached El Khater, en place à Tunis depuis le 5 novembre 2019, d’un côté, et Rached Ghannouchi, Mouâdh Ghannouchi et Béchir Akremi, de l’autre ».
Selon Me Ridha Raddaoui, membre du Comité de défense, le nouveau directeur d’Ooredoo, « a chargé une équipe technique de l’opérateur pour mettre en place une chambre d’écoute à l’encontre de politiciens et de cadres sécuritaires supérieurs avant d’en remettre les résultats à Rached Ghannouchi et son fils Mouâdh lors d’une rencontre, une fois par quinzaine, dans un hôtel à Gammarth et dans des circonstances très spéciales… ».
Me Raddaoui révèle aussi que le Tribunal militaire a ouvert une enquête, il y a un mois, à propos de cet épisode, avec pour chefs d’accusation l’espionnage et la collusion avec un pays étranger en temps de paix à l’encontre de Rached Ghannouchi, son fils Mouâdh et Béchir Akremi.
Noureddine HLAOUI