Le mouvement d’Ennahdha continue à utiliser le style ironique et à prendre les gens pour des personnes sans esprit logique.
La dernière trouvaille nous est venue de Rached Ghannouchi en personne qui, lors d’un exposé fait dans le cadre l’une conférence organisée par le Centre des études stratégiques et diplomatiques (antenne de Tunis), dirigé par son gendre Rafik Abdessalem, s’est montré au fait des plus infimes détails du dossier de l’organisation secrète conduite par Mustapha Khedher.
En effet, pour le président du parti islamiste d’Ennahdha, Mustapha Khedher est un honnête citoyen qui a eu le tort de « s’occuper d’une affaire qui ne le regarde en rassemblant des documents éparpillés par terre devant le siège du ministère du ministère de l’Intérieur et devant d’autres postes de sécurité qui avaient été incendiés durant la période de la révolution ».
Ghannouchi cite, à cet effet, un documentaire d’Al Jazeera autour de documents jetés devant le ministère de l’Intérieur et c’est ce genre de papiers ramassés par Mustapha Khedher. Mieux encore, selon des documents, il a collaboré avec la police pour l’aider à poursuivre les terroristes ». Qui dit mieux.
Ainsi, le leader d’Ennahdha nous fait savoir qu’il est au fait des plus infimes détails du dossier et que, pour lui, tout indique que Mustapha Khedher est un honnête citoyen victime de la répression puisqu’il avait été emprisonné avec d’autres militaires sous le régime de Ben Ali. Et tout en reconnaissant que Mustapha avait de simples relations avec des dirigeants d’Ennahdha et autres, il a indiqué qu’il est « sûr » que la justice va démentir toutes « les allégations du Comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi dont rien ne sera avéré ».
Ainsi et comme il est attendu, Rached Ghannouchi adopte la même approche exprimée par d’autres dirigeants nahdhaouis versant dans une orientation de négation en vrac de toutes les « preuves » qu’ils qualifient, on ne sait sur quelle base, d’allégations. Le tout maquillé par un style ironique voulant dire qu’ils ne prennent pas au sérieux les révélations faites jusque-là.
Et pour conclure leurs discours, répétés dans les mêmes termes, ils renvoient à la justice : laissez les tribunaux faire leur travail. Il faut dire que leur confiance est aveugle dans la conduite du dossier par l’actuel procureur général.
Mais en tout état de cause, on enregistre, pour la première fois un aveu des relations entretenues par Mustapha Khedher avec certains dirigeants nahdhaouis, alors qu’aucun responsable du parti islamiste n’avait reconnu de tels rapports.