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« Ma loyauté envers l’Etat et ses défenseurs, m’empêche de normaliser avec les criminels et les incitateurs au terrorisme… »
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« J’ai la ferme conviction que nous sommes très proches d’un rendez-vous imminent et historique… «
Une scène insolite s’est produite, hier jeudi 14 mai 2020, sur un plateau télévisé avec Samir El Wafi, et avait mis face-à-face l’enseignant universitaire et expert en géopolitique, Rafaâ Tabib, et le député de la coalition extrémiste d’El Karama, Seifeddine Makhlouf.
En effet, n’étant pas au courant de la présence dudit député, Rafaâ Tabib a refusé de le saluer et encore moins de lui serrer la main, ce qui a fait le bonheur du secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, présent lui aussi sur le plateau.
Il n’en fallait pas plus pour que Seifeddine Makhlouf, connu pour être « grande gueule, d’entrer en hystérie insultant tous ceux qui étaient en relation avec Rafaâ Tabib, allant de Chokri Belaïd jusqu’aux universités françaises.
Et d’expliquer, ensuite, dans un statut sur sa page officielle Facebook, qu’il a, en effet, refusé de lui serrer la main et exigé qu’il ne soit pas présent sur le plateau, le temps de son intervention. Voici pourquoi :
1-« La poignée de mains est une prise de position et une reconnaissance de l’autre. Ce n’est pas uniquement une question de morale ou un comportement social. Et personnellement, je considère le phénomène des Ligues de protection de la révolution (LPR) et les abcès qui en ont émané dont Makhlouf comme faisant une partie de l’avilissement ayant atteint notre patrie suite à l’ignorance, le crime et la bassesse.
2-Je ne peux pas salir ma paume qui a présenté les condoléances lors de la tombée des martyrs parmi les leaders, les sécuritaires et les militaires. De même, ma loyauté envers l’Etat et ses défenseurs, m’empêche de normaliser avec les criminels et les incitateurs au terrorisme.
3-J’ai la ferme conviction que nous sommes très proches d’un rendez-vous imminent et historique qui redonnera à la Tunisie, héritière de Carthage, son lustre, son avant-gardisme et l’intelligence de ses enfants. C’est dire qu’il est inutile de traiter avec les déchets comme s’ils faisaient partie du paysage.
Pour tout ceci, j’ai refusé de serrer la main à celui qui n’a pas d’avenir dans notre patrie ».
L’argumentaire de Rafaâ Tabib est tellement brillant, pertinent sans faille qu’il se passe de tout commentaire…
Noureddine HLAOUI