Lorsque les piments atteignent le prix exorbitant de huit dinars, dans certains commerces, alors que les prix de beaucoup d’autres produits de première nécessité flambent, cela n’inquiète pas outre mesure les pouvoirs publics dont les responsables ont les moyens de se payer les produits les plus onéreux, sans que leur bourse s’en ressente.
Pire encore, le gouvernement a enfoncé le clou, avec des hausses des prix du carburant, des cigarettes, du fourrage, des engrais et, même, ceux des boissons alcoolisées, bien que les Tunisiens n’en consomment pas au cours du mois saint, et on passe encore.
Durant le mois de Ramadan, les spéculateurs de tous genres se sont remplis les poches et se sont frotté les mains, malgré les multiples brigades économiques qui opèrent dans le pays et qui n’ont pas fait de grands efforts pour calmer le jeu. Plus de 15 mille infractions ont été relevées, quand même, par les brigades de contrôle économique, du 1er au 27 Ramadan, selon des données fournies, vendredi, par les services du ministère du Commerce.
Le ministère a fait état d’une nette baisse des prix de vente au détail pour les légumes, les céréales, la viande et les produits de la pêche, notant que les équipes de contrôle des circuits de vente et de distribution avaient enregistré 15 676 infractions, depuis le début du mois de Ramadan.
Pour le département du Commerce, l’approvisionnement du marché en produits agricoles et de la pêche au cours de la journée du 27 Ramadan 2022 correspondant au 28 avril est jugé « satisfaisant ». Mais, on se demande pour qui ?
Certes, il y a eu une accalmie, sur le marché des légumes, mais les prix des fruits continuent à flamber. A regarder seulement les bananes dont le coût est, encore, à plus de 6,5 dinars le kilo, pour se demander ce que sont en train de faire les responsables des ministères concernés, surtout qu’ils nous gavent de déclaration affirmant que les circuits de distribution sont contrôlés.