TUNIS – UNIVERSNEWS La Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l’Union africaine viennent de publier la 7ème édition du « Rapport sur l’ouverture des régimes de visas en Afrique» dont le point focal est l’Africa Visa Openness Index (AVOI), qui mesure le degré d’ouverture de chaque pays africain vis-à-vis des ressortissants des autres pays du continent.
Seuls trois pays africains, à savoir les Seychelles, le Bénin et la Gambie, permettent actuellement l’accès à leur territoire à tous les ressortissants des autres pays du continent sans que ceux-ci n’aient besoin d’un visa au préalable ou à l’arrivée. D’autre part, 29 autres pays offrent des visas à l’arrivée aux autres ressortissants du continent.
Selon le rapport, 27% des pays africains accueillent une partie ou la totalité des voyageurs africains sans visa. Outre le Bénin, les Seychelles et la Gambie, qui offrent l’accès à leur territoires aux ressortissants de tous les autres pays africains sans visa, ce pourcentage s’explique par l’existence d’accords bilatéraux de suppression de visas entre certains pays et le fait que le visa est supprimé au sein de certains regroupements régionaux, comme c’est le cas des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ensuite, 27% des pays permettent à la totalité ou une partie des visiteurs africains un visa à l’arrivée. Parmi ces pays, 9 d’entre eux offrent un accès libre (sans visa et visa à l’arrivée) à tous les Africains. Il s’agit du Bénin, des Seychelles, de la Gambie, du Rwanda, du Nigeria, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Burundi et des Comores.
Il est à noter que cet indice donne un aperçu sur les pays qui facilitent le plus les déplacements intra-africains et ceux qui sont les plus fermés vis-à-vis des ressortissants des pays du continent.
Globalement, si des avancées notables ont été réalisées en matière de libre circulation des marchandises avec le démarrage, à titre expérimentale certes, de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), en ce qui concerne la libre circulation des personnes, il reste encore beaucoup à faire. Les exigences de visa pour passer d’une frontière d’un pays africain à une autre entravent fortement la mobilité intra-africaine.
Jihen Mkehli