Avec une situation économique très difficile, couplée à une crise politique sans précédent de l’histoire du pays, la situation en Tunisie est loin d’être idéale. Quels sont les risques auxquels pourrait faire face la Tunisie dans les deux années à venir ? C’est la question qu’a posée le World Economic Forum (WEF) à plus de 12 mille cadres à travers le monde grâce à son Executive Opinion Survey qui couvre plus de 124 pays.
Pour chaque pays, les répondants ont sélectionné les 5 risques les plus probables parmi une liste de 35 choix. Alors quel serait le plus grand risque pour la Tunisie pour les 24 prochains mois ?
D’après les personnes sondées, la réponse est sans équivoque : l’effondrement de l’État ! La Tunisie se trouverait ainsi dans la même position que des pays comme le Honduras, le Liban, le Nicaragua, le Pérou et le Venezuela.
Les participants au sondage du WEF ont, également, indiqué que la Tunisie pourrait faire face à d’autres risques, notamment des crises de la dette dans les grandes économies, une crise de l’emploi et des moyens de subsistance, une stagnation économique prolongée ou encore une prolifération des activités économiques illicites.
Le profil de risque pour la Tunisie diffère de celui dressé pour les autres pays de la région. Pour le Maroc, par exemple, le risque le plus important est celui d’une crise de ressources naturelles, suivi de celui d’une crise d’emplois, d’une stagnation économique prolongée ou encore de l’accroissement de la fracture numérique.