Les réactions ont été nombreuses et presqu’unanimes dénonçant le veto opposé par le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis qui a interjeté appel après la décision du juge d’instruction ordonnant la libération obligatoire de Sami Fehri pour fin du temps règlementaire de la détention provisoire sans procès
Parmi ces réactions-critiques, nous avons relevé ceux de juristes et politiciens qui ont carrément dénoncé le recours interjeté par la Parquet afin d’empêcher l’élargissement de Sami Fehri.
Fadhel Mahfoudh, juriste et ancien Bâtonnier, a écrit dans un statut publié sur sa page Facebook, que « cette décision constitue un crime dans le sens où tout accusé (non seulement Sami Fehri) laissé en détention provisoire et sans procès après l’expiration du délai des 14 mois, est considéré comme étant une violation grave de la loi et carrément un crime de détention illégal pour celui qui l’a ordonné ».
Hichem Ben Ahmed, ancien ministre et politicien a écrit sur sa page Facebook « qu’aucun système judiciaire au monde ne devrait accepter qu’une personne puisse être détenue aussi longtemps sans jugement pour un délit de droit commun. Il est grand temps que notre dispositif juridique, comme certaines de nos institutions, reviennent à des considérations plus humaines. Il faut que la justice des Hommes soit faite dans le respect des Hommes… ».
Mabrouk Korchid, juriste et ancien ministre estime, quant à lui, l’appel interjeté par le ministère public ne devrait pas entraver la décision de libération. Les interprétations avancées pour justifier le maintien de Fehri en prison sont infondées et portent préjudice aux libertés fondamentales. Il s’agit d’une question qui n’admet aucune considération ni juridique, ni politique et ni encore aucune interprétation… »
N.H