TUNIS – UNIVERSNEWS (Santé – Khemaies KRIMI) – Les drames causés, ces derniers jours, par la réapparition de maladies mortelles d’origine virale transmise à l’être humain par la morsure de certains animaux, et caractérisée par des convulsions ou de la paralysie, ne doivent pas relever, de notre point de vue, du simple fait divers mais d’une alerte sérieuse sur la grave dégradation des services de prévention sanitaire et vétérinaire dans le pays.
Succinctement, nous rappelons les deux cas les plus dramatiques. Le plus récent a trait au décès, le 4 août 2024, dans la zone de Hazoua (gouvernorat de Tozeur) d’un enfant de 5 ans des suites d’une piqure de scorpion.
Le communiqué publié par l’hôpital local nous apprend, vaguement, que le personnel médical a apporté, en vain, toutes les aides nécessaires à la victime. Il ne nous informe pas cependant si l’établissement disposait, au temps de l’hospitalisation de la victime, de sérums antivenimeux. Ce type de défaillance est généralement la cause des décès des suites d’une piqûre de scorpion.
Le deuxième cas a trait au décès, depuis le début de cette année de six personnes des suites de morsures de chiens atteints de la rage.
Dans une intervention, le 31 juillet 2024 sur les ondes de la radio privée Jawhara FM, le Doyen des vétérinaires Ahmed Rajab, a révélé que depuis le début de l’année en cours, la rage a été à l’origine de la mort de six personnes en seulement six mois, ajoutant que plus de 200 animaux ont été contaminés par la rage durant cette même période.
Et Rajab de qualifier la situation de catastrophique étant donné que la rage n’a absolument aucun traitement si l’individu ne se fait pas fait vacciner immédiatement.
La solution, selon le doyen, résiderait donc dans le fait d’accorder une procuration sanitaire aux vétérinaires du secteur privé pour qu’ils vaccinent le plus d’animaux possible contre la rage à des prix symboliques afin d’assurer l’immunité des meutes.