TUNIS – UNIVERSNEWS Le projet de Constitution pour la nouvelle République provoque des réactions divergentes, chez les analystes, selon qu’ils soient pour ou contre. Mais, jusqu’à maintenant, la soif d’information du citoyen, sur le bien-fondé ou non de cette constitution n’est pas étanché, alors que certains experts dont l’analyse est, souvent orientée, continuent à gesticuler, pour imposer leur point-de-vue, sans, pourtant, convaincre.
L’universitaire et ancien membre du Haut comité national consultatif pour la nouvelle République, Slah Daoudi, a souligné que « les tenants au système du 24 juillet s’obstinent à refuser le référendum par crainte de voir se profiler un nouveau régime politique qui fera table rase sur le passé. »
Dans une déclaration à l’agence TAP, jeudi, à Tunis, en marge d’une conférence-débat organisée par le courant populaire sur la « Constitution de la Nouvelle République », Daoudi a affirmé que « le changement du système politique signifie ipso-facto changement du système socioéconomique du pays, du mode de gestion des affaires publiques et de la répartition des richesses. »
« Le vrai casse-tête pour les partisans du régime du 24 juillet », a-t-il poursuivi, « est que la nouvelle Constitution, une fois approuvée par vote populaire, fera obstacle à ce que ces parties reviennent au pouvoir au moyen d’alliances suspectes avec les lobbies de la corruption, du monopole et l’inféodation étrangère. »
S’inscrivant dans une perspective « souverainiste », le projet de constitution de la nouvelle République ouvrira droit à l’émergence d’une nouvelle élite dirigeante politique et populaire, a-t-il encore soutenu, précisant que le processus référendaire est « une sérieuse tentative visant à contrer les projets de destruction et de démantèlement du pays ».