TUNIS – UNIVERSNEWS – Les jeux sont faits… faites vos jeux ! La loi revient, maintenant, aux urnes, pour décider de l’avenir du pays, avec une situation opaque, avec l’espoir qu’elle va se clarifier dans le bon sens. A ce jour, la scène politique est divisée en trois positions. La première concerne les partisans du « oui », avec des participants qui soutiennent le projet de constitution. Ils mènent leur campagne électorale pour mobiliser des voix en faveur du projet de constitution, à l’instar du Mouvement populaire et du Courant populaire.
Le deuxième clan appelle au boycott du référendum sous prétexte qu’il s’agit d’un « coup d’Etat et d’un processus inconstitutionnel ».
Le troisième clan comprend les participants à la campagne qui appellent au vote contre le projet. A titre d’exemple, avec Afek Tounès, l’Union Populaire Républicaine et l’alliance Nationale Tunisienne.
Le Front du Salut national arrive en tête de liste de ceux qui boycottent le référendum, aux côtés du mouvement Ennahdha, Qalb Tounès, la Coalition Dignité, le Hirak, « Citoyens contre le coup d’Etat », le mouvement Amal, et Al Irada. A cela s’ajoute, la coordination des partis démocratiques, qui comprend les partis du Courant démocrate, Ettakattol, Al Qotb et le Parti Républicain.
Le Parti destourien libre (PDL) est également l’un des boycotteurs. Sa présidente Abir Moussi a affirmé à maintes reprises, qu’elle ne reconnaitrait pas le referendum pour son aspect «illégal».
Le référendum sur la nouvelle Constitution est «nul et non avenu», a-t-elle insisté. Pour elle, le décret présidentiel n°117 ne permet pas au président de la République de présenter une nouvelle Constitution aux Tunisiens».
De nombreuses organisations et associations ont exprimé leur rejet du projet de constitution sur le référendum dans sa première version publiée au Journal officiel, le 30 juin, ou après les modifications qui y ont été apportées le 8 juillet.
Plus de 35 associations et organisations dont le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens et l’Association des femmes démocrates ont annoncé dans ce cadre une mobilisation « inédite et légitime » pour mener des réformes constitutionnelles qui respectent la dignité des Tunisiens ».
En revanche, d’autres associations et composantes de la société civile ont soutenu le nouveau projet de constitution, et appelé à voter « oui » pour faire sortir le pays de la crise.
Quant à la centrale syndicale (UGTT), elle a laissé le libre choix à ses adhérents de voter pour ou contre. C’est ce qui ressort d’une allocution prononcée par le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi qui a indiqué que « compte tenu de la diversité qui caractérise l’UGTT et la famille syndicale, il a été décidé de déléguer à chacun et à ceux qui partagent nos visées, la liberté de choisir et de participer au référendum ou pas ».
«Dans le projet de la nouvelle Constitution, il y a des aspects positifs, s’agissant du chapitre réservé aux droits et aux libertés, qui existait également dans la Constitution de 2014», a-t-il dit.
«La nouvelle Constitution comporte également des lacunes à l’instar de la concentration du pouvoir entre les mains d’une seule personne», a-t-il dit, faisant allusion au président Kaïs Saïed.
Univers News