TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est à n’y rien comprendre, dans tout ce qui se passe dans les négociations de la Tunisie, avec le Fonds monétaire international… qui a abouti, en fin de compte, au rejet, purement et simplement, malgré une tentative de récupération, sans succès.
Bien que n’étant pas convaincus que la solution du FMI n’est pas la bonne, les Tunisiens de tous bords se sont résignés à cette solution qui ne fera qu’endetter davantage le pays, avec des conditions difficilement acceptables et qui avaient prouvé, dans d’autres pays, que cela conduit, inéluctablement, vers la faillite.
Et comme si une seule douche froide ne suffit pas –celle du « report-rejet » du dossier par le Fonds- voilà que le président de la République Kaïs Saïed en rajoute une autre, en affirmant qu’il « ne veut pas des solutions du FMI ».
Le chef de l’Etat –accusé, d’ailleurs, d’avoir refusé de signer le dossier- vient de déclarer à l’agence TAP, jeudi 15 décembre 2022, en marge de sa participation au sommet des dirigeants des États-Unis d’Amérique et d’Afrique, tenu à Washington, que les solutions aux problèmes de la Tunisie ne peuvent pas uniquement être résolues par des chiffres, ni par le FMI, ou par tout autre fonds ». « Aucune partie étrangère ne peut nous imposer ses propres solutions ou alternatives », a-t-il souligné, insistant sur le fait que les solutions proposées par les parties extérieures doivent, avant tout, prendre en compte la situation économique et sociale de la Tunisie.
Pourquoi a-t-on attendu aussi longtemps pour prendre cette décision ? Pourquoi avoir mobilisé tout un gouvernement à cet effet, pour dire que nous n’avons pas des solutions du FMI ? Et, surtout, quelles sont les solutions de rechange dont dispose le pays ?
L’explication est qu’on navigue à vue et au gré des vents… sinon, comment expliquer que Kais Saîed participe au sommet Chine-pays arabes, pour accourir, juste deux jours plus tard, pour répondre à l’invitation empoisonnée de Biden, pour un autre sommet aux antipodes du premier qui réunit les Etats Unis et l’Afrique, comme qui dirait que la Tunisie tâtonne pour choisir son camp !!!
Pour en revenir au FMI, on se demande ce qu’on va faire de ce gouvernement de Najla Bouden qui a raté sa mission principale, malgré tout ce qu’il avait accompli pour « plaire » au Fonds et à quoi il va servir, maintenant, surtout que son échec… il le doit au président de la République !!!
Trop d’interrogations qui font perdre le sens de l’orientation aux plus avertis… mais, l’important est que le pays n’est pas sorti de l’auberge, sans que cela perturbe outre mesure les dirigeants politiques.
Faouzi SNOUSSI