Une rencontre s’est déroulée, vendredi matin, entre Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), et une délégation du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, en vue d’examiner la situation critique dans laquelle se débat le pays, face à un silence inquiétant du président de la République Kaïs Saïed, au siège de la Centrale syndicale.
Les membres du bureau exécutif de l’UGTT, Farouk Ayari, Mohamed Chebbi et Hédia Araoui ont participé à la même réunion.
Cette rencontre et le reflet du ras-le-bol exprimé par la centrale syndicale et la présidente du premier parti dans les sondages, alors que Saïed fait, toujours, cavalier seul et ne tient pas cas de toutes les tentatives de rapprochement des forces anti-Ennahdha.
Elle n’est pas la première du genre, puisqu’une autre réunion qualifiée « d’importante » par l’UGTT, avait en lieu en septembre 2022.
Dans une interview à un site d’actualité arabe, paru ce 29 avril 2023, Noureddine Taboubi est revenu sur la situation générale dans le pays. Il a estimé que la Tunisie traverse « une période de calme précédant la tempête ».
Il a souligné que le processus du 25-Juillet trébuche encore et connait plusieurs défaillances. « D’ailleurs, l’annonce du démarrage du dialogue national avec les organisations nationales est infondée. Le dialogue n’a pas commencé. La rencontre était purement protocolaire à la suite de l’élection du nouveau bureau exécutif de l’UGTT. La centrale syndicale a toujours été présente lors des principaux rendez-vous historiques en Tunisie. Elle observe puis tranche en faveur du peuple et de son intérêt. Le mot de la fin lui revient ».
A propos du Front du salut national, conduit par le mouvement Ennahdha et d’autres partis politiques, le secrétaire général de l’UGTT a assuré que cette initiative n’engageait que ceux qui l’avaient lancée. « Ce front est voué à l’échec de par sa composition, avant même d’annoncer ses choix. D’ailleurs, les composantes de ce front ne cherchent qu’à se rapprocher du mouvement Ennahdha pour profiter de ce qui reste de sa cote de popularité ».
Rahma M