
TUNIS – UNIVERSNEWS – Trouver un logement devient le parcours du combattant pour les étudiants à la veille de la rentrée universitaire. Peu d’offres, et des loyers exorbitants. C’est une étape plus que stressante. Pour la rentrée 2023-2024, la hausse de loyers pour un studio est de 5%, soit bien supérieure à la moyenne nationale, alors que le logement représente déjà 57% du budget mensuel d’un étudiant. Les étudiants orientent leurs recherches sur le parc locatif privé. Ils recherchent des logements proches de l’université. Mais les loyers sont inabordables pour les petites bourses.
Maha, une étudiante à Tunis s’épuise à chercher son premier logement. Elle rêve d’un appartement en solo. «J’ai commencé mes recherches début août, au moment où les appartements étudiants se libèrent», soupire-t-elle , nous sommes en septembre et je n’ai eu que des refus», dit-elle.
Senda est furieuse. «J’ai fait le tour de la Soukra, l’Ariana et El Manazeh, le coût de la location mensuelle varie entre 800 et 1000 dinars, selon l’état du logement. C’est inaccessible pour moi surtout que je veux habiter seule».
«C’est trop cher à Tunis», regrette Samia, étudiante en droit, qui recherche un studio avec un budget de 500 dinars. Lueur d’espoir, l’arrivée du mois d’octobre. Chaque année, des appartements se libèrent de nouveau fin septembre, début octobre. Plusieurs étudiants attendent cette opportunité. «Bien sûr ceux qui peuvent mettre 700 dinars ou plus dans un loyer finissent par trouver», commente Sahbi, obligé de rester vivre chez ses parents. «C’est exaspérant, quand on n’a pas cette somme, on est bloqué».
Pour s’en sortir, Saida a choisi la colocation. «Une bonne affaire», selon elle. «J’ai décidé de vivre avec trois amies parce que je n’ai pas envie de recommencer à chercher». Habiter chez une famille est une solution peu fréquente. Héla, explique qu’elle a vécu chez un membre de sa famille pendant ses études de master à Tunis. Mais rares sont les personnes rencontrées qui ont de la famille à Tunis.
M.S.