TUNIS – UNIVERSNEWS – Tout le monde regarde ce qu’on est en train de faire de la jeunesse tunisienne, avec indifférence et insouciance, bien que la question concerne tout un pays et… tout un peuple et nous en avons eu un avant-goût, avec les résultats du concours d’accès aux collèges pilotes où, seulement, 36,15% ont eu la moyenne… au point qu’on n’est pas arrivé à satisfaire les besoins des collèges pilotes.
Seulement 3443 candidats ont obtenu une moyenne supérieure à 15/20, alors qu’il y avait 3700 postes disponibles… ce qui en dit long sur l’enseignement dispensé, tout au cours de l’année scolaire et l’intérêt accordé par les enseignants à ceux qui censés être leurs «protégés»!!!
La Fédération générale de l’enseignement de base persiste et s’entête… avec un jusqu’au-boutisme suspect et sans aucun respect pour l’autorité suprême de la Centrale syndicale et son secrétaire général, Noureddine Taboubi qui n’a pas bougé le petit doigt pour intervenir, en vue d’un règlement négocié qui puisse satisfaire un tant soit peu les revendications des enseignants et prendre en considération de la situation économique et financière du pays.
Le tout ou rien exigé par le syndicat de l’enseignement de base n’est pas possible et c’est un fait à ne pas négliger et c’est une raison de « libérer » ces jeunes écoliers qui attendent les résultats de leurs efforts, tout au long de l’année scolaire… mais, il a préféré faire prévaloir les intérêts financiers des enseignements, sur le destin de ces élèves et ces parents qui commencent à désespérer de l’avenir de l’enseignement public.
Même la justice traine de la patte et a reporté à deux reprises, au moins, le procès intenté par une association de parents d’élèves contre les agissements des enseignants, en plus du silence du ministère qui n’a pas su, depuis le départ, prendre le taureau par les cornes, pour résoudre cette crise qui a pris, depuis un certain temps, une teinte de «politisation».
Maintenant, c’est un bras-de-fer qui risque de causer un désastre, puisque le ministère est passé à la manière forte, avec sa décision de limoger pas moins de 150 directeurs d’établissements scolaires « récalcitrants » et la perspective de couper les vivres aux enseignants qui n’ont pas remis les notes, en faisant planer la menace du licenciement… pour travail non-accompli !!!
Un pays est un tout indivisible et les Tunisiens l’ont démontré à maintes reprises, dans le passé. Maintenant, la patrie nous appelle pour gagner une guerre qui décidera du sort de tous les Tunisiens… et chacun doit y mettre du sien, afin de permettre à toutes les parties de profiter de ces vacances, sans problèmes… et, là, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a un rôle à jouer pour calmer les ardeurs belliqueuses !!!
F.S.