L’examen médical des pèlerins tunisiens au départ de Tunisie, en 2018, autant que les prestations de soins qui leur avaient été fournies par la délégation médicale tunisienne dans les lieux saints en Arabie saoudite ne répondaient pas aux normes et présentaient plusieurs insuffisances, selon une évaluation du pèlerinage de 2018 faite par l’Association tunisienne de protection des pèlerins tunisiens à la lumière d’un sondage d’opinions effectué auprès d’un échantillon représentatif.
Le contingent tunisien comptait beaucoup de pèlerins atteints par la maladie d’Alzheimer que l’examen médical au départ de Tunisie n’a pu détecter et qui s’est déclaré au grand jour suite au changement du paysage auquel ces pèlerins malades étaient habitués chez eux.
Adel Nasfi, président de l’Association, a indiqué avoir recensé sur place plus de 30 pèlerins atteints de la maladie d’Alzheimer, tandis qu’un cadre du ministère des affaires religieuses, Akram Ouertani, a reconnu que l’examen médical au départ de la Tunisie présentait des lacunes et ne remplissait pas, assez bien, le rôle d’un bon filtre, car, il y avait aussi plusieurs pèlerins utilisant des chaises roulantes pour se déplacer dans le contingent tunisien.
Sur un autre plan, 67% des pèlerins interrogés se sont dits insatisfaits des prestations de soins fournies par la délégation médicale tunisienne aux lieux saints en 2018, alors que les divers autres indicateurs avaient enregistré des améliorations, comme l’hébergement, le transport et l’accompagnement.
Mais bonne nouvelle. Le coût du Haj ou pèlerinage qui n’avait pas cessé d’augmenter, atteignant 11 mille 400 dinars en 2018, va être stabilisé, grâce à la réduction de la durée de séjour des pèlerins tunisiens dans les lieux saints, en la ramenant à 23 jours, en 2019, au lieu de 30 jours environ jusqu’à présent, via le renforcement de la capacité du transport aérien du contingent.
Salah Ben Hamadi