
TUNIS-UNIVERSNEWS- (MONDE) – Dans une enquête approfondie, « Atlas Info » révèle l’implication d’institutions américaines, notamment la Fondation Open Society, financée par le milliardaire américain George Soros, dans l’instrumentalisation des droits de l’homme à des fins d’influence politique et économique, sous couvert d’action philanthropique.
Depuis près de quarante ans, cette fondation a bâti un vaste réseau d’influence, s’appuyant sur le soutien à la société civile et le financement massif d’organisations non gouvernementales, dans le cadre d’une stratégie géopolitique alignée sur les intérêts américains.
Le rapport dévoile que Soros se présente comme un « chef d’état sans État », ayant réussi à imposer son modèle de « société ouverte » grâce à son empire économique. Il a mis en place un réseau complexe mêlant acteurs de la société civile et institutions étatiques, soutenu par des ressources financières considérables et une stratégie bien rodée.
Son image publique a été soigneusement façonnée par d’imposantes campagnes médiatiques le présentant comme un défenseur universel de la liberté et de la démocratie.
En 1997, le magazine Time lui consacrait une une satirique, le surnommant « Saint George », pour ses campagnes militantes en faveur de l’immigration, des droits LGBT, de la dépénalisation des drogues et de la justice sociale, le tout sous le prétexte de renverser les dictatures au profit d’un ordre mondial transnational.
Sur le plan politique, Soros n’a jamais caché son soutien au Parti démocrate américain. Il a financé la campagne de John Kerry contre George W. Bush (2004), soutenu Barack Obama, Hillary Clinton contre Donald Trump, et contribué à faire élire de nombreux membres du parti démocrate.
Sa vision de la démocratie s’est souvent traduite par un soutien actif à des mouvements opposés aux États considérés comme hostiles à l’influence américaine : Ukraine, Russie, Chine, Hongrie, Géorgie, et même certaines institutions de l’Union européenne.
En Afrique, ses initiatives ont été accusées d’avoir contribué à la déstabilisation de pays comme la RDC ou le Burkina Faso.
Soros coopère également ouvertement avec des institutions officielles américaines, comme la National Endowment for Democracy (NED), financée par le Congrès américain via l’USAID.
Le président de la NED déclarait en 1991 : « Ce que la CIA faisait secrètement il y a 25 ans, nous le faisons aujourd’hui au grand jour. »
La NED et la Fondation Soros ont ainsi cofinancé et formé des mouvements qui ont mené les soulèvements du Printemps arabe.
Une influence globale dans plus de 100 pays:
Toujours selon le rapport, Soros a mis en place un réseau transnational couvrant plus de 100 pays, dirigé par des ONG, des médias et des institutions académiques.
Pour le chercheur Thibault Kerlirzin, chaque dollar dépensé par Soros est un « investissement stratégique », et non un don philanthropique.
Parmi les principales organisations soutenues par sa fondation :
1. Human Rights Watch (HRW)
A reçu 100 millions de dollars de la Fondation Soros (2010–2020). Accusée de biais idéologiques et de pratiques douteuses. Son fondateur, Robert Bernstein, l’a accusée de « faillite morale » dans un éditorial.
2. Amnesty International
Financée par Soros, la NED, le gouvernement britannique et l’Union européenne, malgré ses déclarations d’indépendance financière.
3. FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme)
Revenus en 2018 : 8,7 millions d’euros, dont Soros est le principal bailleur de fonds.
4. Reporters sans frontières (RSF)
Soutenue par la NED et la Fondation Soros. Critiquée dans l’ouvrage « Le visage caché de RSF » de Maxime Vivas, pour ses liens avec la CIA et le Pentagone.
5. Investigative Journalism for Europe
Soutenue par Soros et la NED. Active dans le journalisme d’investigation en Europe.
6. ICIJ (Consortium international des journalistes d’investigation)
Financé par Soros. Connu pour avoir participé au scandale des Panama Papers.
7. IFEX
Plus grande coalition mondiale pour la défense de la liberté d’expression. Reçoit un appui financier constant de la Fondation Soros.
8. Freedom of the Press Foundation
Présidée par Edward Snowden. Reçoit un financement régulier de la Fondation Open Society.
9. OCCRP
Spécialisé dans les enquêtes sur la criminalité et la corruption en Europe de l’Est. Financée par l’USAID, le Département d’État américain et Soros.
10. ATTAC
Présidée par Susan George, proche alliée de Soros via le Transnational Institute (TNI).
11. Oxfam
Collaboratrice régulière de Soros. A exercé une forte influence sur les politiques en Afrique et en Europe.
12. Bertha Foundation
Soutient des campagnes de justice sociale et de réformes juridiques. Financée par la Fondation Soros.
13. Transparency International
A reçu 750 000 dollars de Soros entre 2018 et 2021.
Les fuites “SorosLeaks” de 2016 ont révélé des documents confirmant le financement de plusieurs de ses antennes à Riga, Budapest et Bruxelles.
14. Center for Public Integrity
A bénéficié d’un financement d’un million de dollars de 2002 à 2005. En 2011, le Washington Post l’a accusé de pratiquer la propagande sous couverture journalistique, notamment via un partenariat controversé avec Greenpeace.