Entre Hafedh Caïd Essebsi et Ridha Belhaj, rien ne va plus. C’est le point de non-retour, notamment après le passage de Belhaj, aujourd’hui vendredi 15 février 2019 au talk-show animé par Sofiène Ben Farhat sur Radio Med
Dans un franc-parler inédit, Ridha Belhaj a déballé tout le linge sale de Nidaa. Il a ainsi donné une précision quant aux vrais fondateurs de Nidaa, en l’occurrence Béji Caïd Essebsi, Omar Shabou, Nabil Karoui, Mohsen Marzouk et Ridha Belhaj avant que d’autres le rejoignent dont Lazhar Akremi, Lazhar Karoui Chebbi et bien d’autres…
L’invité de Radio Med estime que BCE se trouve à la croisée des chemins et doit trancher avant qu’il ne soit trop tard en écartant son Hafedh Caïd Essebsi qui constitue une « catastrophe et une entrave majeure au retour de Nidaa à son aura initial et à la réussite de la Tunisie dans le sens où il est urgent de rassembler toutes les forces démocratiques et modernistes en un seul front dans l’esprit de faire face au projet de l’Islam politique d’Ennahdha.
Ridha Belhaj estime qu’on ne peut plus parler de mise à l’écart de Youssef Chahed, devenu une réalité et un fait accompli avec qui il faut composer. Il ne faut plus parler de retour de Youssef Chahed à Nidaa ou de départ de la majorité des membres de Nidaa pour le parti « tahia Tounes ». Il faut, plutôt, parler de rassemblement desdites forces progressistes. Et c’est faisable si on se met d’accord sur un ensemble de constantes et de principes.
Ridha Belhaj assure que la décision du gel de son adhésion a été prise par à peine huit personnes avec Hafedh Caïd Essebsi qui croit, en détenant les cachets et les clefs des locaux du parti, détenir Nidaa.
Et de révéler que BCE se trouve, désormais, l’otage de quatre personnes, à savoir, Hafedh Caïd Essebsi, Rim Caïd Essebsi, Ons Hattab et une autre qu’il n’a pas voulu nommer, avant d’enchaîner que si le président de la République ne s’en débarrasse pas dans les plus brefs délais, il cour à sa perte. D’ailleurs, si jamais il se présente à la présidentielle dans l’état où il est actuellement, il ne récolterait pas plus de 3%.
Belhaj a indiqué encore que le cercle de courtisans de HCE s’accrochent à soutenir le fis de son père dans l’espoir de rempiler à l’Assemblée des représentants du peuple, ce qui leur permet de continuer de profiter d’un chômage déguisé mais royalement payant et de continuer d’échapper à la justice grâce à l’immunité parlementaire, sachant que Ons Hattab et Sofiène Toubel, pour ne citer que ces deux-là traînent des affaires en justice.
L’invité de la radio a fustigé, également, Raouf Khammassi qui, chaque fois qu’il est en séjour en Tunisie, se met à semer la zizanie et la discorde dans les rangs de Nidaa surtout qu’il est l’un des courtisans inconditionnels de HCE. « En un mot, c’est une véritable catastrophe.. », affirme-t-il en substance.
A noter que suite à l’intervention de Ons Hattab affirmant que Ridha Belhaj a été « gelé » à Nidaa à cause de son ingérence et des pressions qu’il a voulu exercer sur la commission chargée de préparer le congrès, Ridha Charfeddine, président de ladite est intervenue en fin d’émission pour démentir les propos d’Ons Hattab en assurant catégoriquement qu’il n’y a eu aucune interférence ni pression de quiconque sur les membres de la commission.
Et pour conclure et récapituler, Ridha Belhaj a lancé un appel pour sauver la Tunisie des agissements et méfaits de Hafedh Caïd Essebsi et de son groupe, ce qui constitue, désormais, un devoir national, selon ses propres dires.
Noureddine HLAOUI