La crise du remaniement due au refus par le président de la République de recevoir les ministres concernés pour suspicion de présumés conflits d’intérêt et autres corruptions, suscite des réactions diverses dont celle concernant l’un de ces membres proposés, en l’occurrence Ridha Ben Mosbah.
En effet, ce technocrate est respecté par tous en tant que véritable compétence nationale qui a fait preuves lors des différentes responsabilités, aussi bien du gouvernement qu’à la tête de nombre d’entreprises publiques parmi le plus difficiles à diriger.
Ainsi, grâce à un brillant cursus l’ayant habilité à être cité par une bonne majorité des partis politiques comme étant la personnalité la plus apte à être à la tête de l’exécutif, sachant que même le parti Ennahdha dont il ne fait pas partie dans une démarche de récupération de consensus, l’a proposé, ce qui ferait de lui un personnage fédérateur.
Tout ceci fait soulever des points d’interrogation sur la persistance par le chef de l’Etat de le faire impliquer dans la controverse autour de l’équipe concernée par le remaniement, sachant que Ridha Ben Mosbah a été cité dans une affaire et il a été auditionné par la justice, une seule fois durant à peine une vingtaine de minutes, en 2016. Sans suite, ce qui laisse entendre, logiquement, que le dossier est trop faible, voire sans fondement qui rappelle ces différents dossiers qui se sont avérés par la suite une simple manœuvre de diabolisation des compétences… !!!
Mais les observateurs avertis sont persuadés que le blocage a pour origine Kaïs Saïed qui, de l’avis général, a une phobie envers ceux ayant fait partie du pouvoir sous le régime de Ben Ali, sachant que Ridha Ben Mosbah a occupé, uniquement, des postes techniques et économiques au sein des gouvernements avant 2011.
Selon les mêmes observateurs, Saïed aurait une fixation, aussi, sur les compétences originaires de la région du Sahel dont est issu M. Ben Mosbah.
Pourtant, le président de la République, en cette qualité, est le premier responsable de la diplomatie tunisienne et, par voie de conséquence, le chef direct de Ridha Ben Mosbah tout le long de son affectation en tant qu’ambassadeur de la Tunisie auprès de l’Union Européenne à Bruxelles avant d’en démissionner.
Or, il semble que cette décision de démissionner a été mal prise par Kaïs Saïed qui tient, plutôt, à ce que ce soit lui qui démet les responsables de leurs postes.
Comme on le constate, Ridha Ben Mosbah, connu pour son indépendance et de son placement au-dessus de la mêlée loin des partis, dispose de cette réputation et cette qualité de fédérateur d’où le fait d’avoir obtenu 136 voix lors du vote de confiance à l’ARP.
La Rédaction