- Sidi Bouzid, lieu d’un tournant négatif pour le locataire actuel du Palais de Carthage
- Coléreux et à la limite du raisonnable, Saïed a eu un comprtement terrorisant envers les éventuels investisseurs
- Des blogueurs, anciens soutiens, évoquent une éventuelle élaboration d’un dossier médical !
On ne peut pas dire qu’on attendait monts et merveilles, mais on attendait une clarification de la situation, car « le peuple ne veut pas », mais il exige de savoir où il va…
Lors de la « mise en scène » de ce soir du lundi 20 septembre 2021 organisée au siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, Kaïs Saïed nous a fait ré-entendre la même rengaine : La révolution, c’est le 17 décembreà Sidi Bouzid alors que le 14 janvier est la date de l’enterrement de cette révolution.
Il nous a fait ré-entendre la formule « eux et moi », la théorie des corrompus, des comploteurs et des traitres qu’il connaît nominativement et qu’il va révéler prochainement.
Il nous a confirmé que les missiles se trouvent toujours sur leurs rampes et qu’il suffit d’un seul geste de sa part, à l’Instant voulu, pour les lancer…
Il nous a fait dévoiler que des criminels et des terroristes se trouvent dans son entourage pour tenter de l’assassiner, que tous les juristes sont des ignares parcequ’ils ne comprennent pas que tout ce qu’il a entrepris ne sort pas des dispositions de la Constitution.
Il a rappelé au monde entier le principe de la souveraineté qui relève uniquement du peuple et que jamais, il n’y aura de retour à l’avant 25 juillet 2021.
Il nous a, enfin, précisé qu’il n’a jamais tergiversé ou avoir mis du temps pour annoncer son programme, car il a fait exprès de « patienter » durant toute cette période ces 55 jours pour faire le tri entre les vrais patriotes et les traitres
Ainsi, selon lui, cette « tergiversation » était voulue pour faire tomber la dernière « feuille de vigne » à ces comploteurs.
Après ces rappels « indispensables » énumérés, quarante minutes durant, Saïed a fini par donner un aperçu sur ses intentions à l’avenir.
En effet, outre le maintien des mesures exceptionnelles sans en fournir les délais limites, il a exprimé ses intentions d’élaborer une nouvelle loi électorale, d’établir des mesures transitoires, autrement dit la suspension de la Constitution, n’en déplaise au frère gâté Naoufel, des mesures transitoires qui seront mises à exécution par lui-même ou par le chef du gouvernement à nommer ultérieurement.
Et tout en insinuant l’organisation d’un referendum, Saïed n’a fourni aucune précision sur le « quand et le comment » de ces mesures. Ceci, côté fond.
Côté forme, l’adresse de Saïed a vraiment catastrophique, voire calamiteuse. Nous avons vu un Saïed en colère et à la limite de l’hystérique. Les yeux en saillie, les nerfs et les veines prêts à « exploser », d’où l’bsence de concentration, le bafouillement avec, comme à l’accoutumée, des sauts du coq à l’âne.
Au lieu d’un discours digne d’un chef d’Etat qui se repecte, on a eu droit à un haranguement de la foule digne d’une allocution prononcée lors d’un meeting électoral, mais sans le moindre enchaînement, sans fil conducteur avec répétition, à n’en plus finir, de phrases sans contenu étayé par des preuves et des arguments concrets.
Comme d’habitude, il a tenu des propos versant dans la division entre les Tunisiens puisque pour lui, seuls sont des patriotes les gens du petit peuple tout en lançant les accusations les plus graves de vols, de détournement d’argent à coups de milliardset d’autres plans d’assassinats.
Le pire est qu’il assure en connaître les auteurs qui se réunissent dans les hôtels et les restaurants. Autrement dit, il en serait complice dans la mesure où il ne les dénonce pas et les laisse courir en toute liberté, ce qui peut représenter un danger pour les populations !!!
Les premières réactions n’ont pas tardé à se manifester. L’éminent juriste constitutionnaliste Slim Laghmani écrit que « tout est foutu ou presque », la constitutionnaliste Salsabil Klibi réaffirme qu’il est sorti de la Constitution, idem pour le juge Amor Oueslatii et Nabil Hajji du parti Ettayar qui était pourtant un de ses fervents sympathisants
Des blogueurs, connus comme étant inaitialement parmi ses soutiens, dont un des plus célèbres, Khalil Gantara, lui a adressé des propos virulents : « Avec votre attitude hystérique, vous faites fuir les dirigeants des pays étrangers et les investisseur qui sont terrorisés à l’idée d’avoir affaire à un vis-à-vis pareil… »
Et d’enchaîner qu’avec ses propos, « il pourrait inciter ses adversaires en Tunisie à réclamer des investigations pour l’élaboration d’un dossier médical », sachant qu’il y a des mois, déjà, Dr Lotfi Mraïhi avait traité Saïed de « psychopathe ».
Il faut dire qu’en le voyant et en l’écoutant, hier soir, Saïed n’avait pas un comportement normal et posé, du moins pas celui d’un chef d’Etat digne de ce nom. Pour preuve, qui peut prédire, près de deux mois après avoir prémédité son coup du 25 juillet 2021, la manière et la stratégie qui seront suivies pour gérer les affaires de la Tunisie qui se trouve au bord de la faillite ??
Pourtant, Saïed n’a pipé mot d’un éventuel plan ou autres réformes pour sauver le pays ou pour négocier avec les donateurs et les créanciers qui ne peuvent pas patienter durant toute une éternité.
C’est dire que désormais, si la Tunisie était déclarée en cessation de paiement ou si les Tunisiens se retrouvaient sans salaire, ils s’en prendraient à Saïed qui n’a pas bougé le petit doigt pour entamer la moindre action à caractère économique ou financer.
Quant à l’amélioration de la situation sanitaire dont il veut s’accaparer les dividendes, il est bon de rappeler que c’est l’abondance des vaccins « offerts » à notre pays qui ont sauvé la mise de ce côté-là.
En tout état de cause, à part les fanatiques et autres « hooligans » du « peuple veut » ainsi que l’opportuniste, Zouhair Maghzaoui, un inconditionnel du locataire actuel du Palais de Carthage, Saïed semble isolé.
Et rien qu’à voir les réactions spontanées sur la toile y compris de la part de ceux qui le soutenaient, une union sacrée semble se dégager contre Saïed qui a le tort de croire qu’il est devenu l’homme détenant, seul, la vérité, l’homme infaillible, l’homme-Dieu !!!
Noureddine HLAOUI