Lors du monologue prononcé à la réunion du Conseil des ministres, tenu aujourd’hui jeudi 6 janvier 2022 au Palais de Carthage, le président de la République est revenu sur le dossier de la traduction devant les tribunaux de 19 candidats aux dernières élections de 2019.
Alors que le motif de la décision en question a trait à des infractions en matière de publicité électorale et de son timing, Kaïs Saïed en a profité pour réaffirmer qu’il a dépensé pour sa campagne électorale 50 dinars uniquement et 37 dinars à Siliana tout en prenant pour témoin, le ministre des Affaires sociales, Kamel Ezzahi, qui faisait partie de son équipe électorale.
Quant aux pages Facebook qui l’avaient soutenu et qui représentent le plus grand nombre en la matière, Kaïs Saïed a indiqué qu’il n’en était pas au courant qt qu’il n’avait jamais manipulé ce réseau social !…
Or, le rapport de la Cour des comptes présenté au cours d’une conférence de presse le 10 novembre 2020, a démontré que tous les candidats ont eu recours aux réseaux sociaux avant et au cours de la campagne électorale.
Et il s’est avéré que les candidats, arrivés en tête du premier tour sont ceux qui ont été le plus soutenus par des pages Facebook non officielles. Mieux encore, Kaïs Saïed, qui a été élu haut la main au second tour, est celui qui a bénéficié du plus grand nombre de pages, à savoir 30 au total réparties sur neuf pays dont la Tunisie.
Avec 3.045.466 abonnés, ces pages étaient administrées, toujours selon le rapport de la Cour des comptes, par 85 personnes en Tunisie, 24 en France, 3 en Arabie Saoudite, 2 aux Etats-Unis d’Amérique, et un seul administrateur en Turquie, Allemagne, Canada et en Chine.
N.H.