Dix jours après l’action du 25 juillet 2021 et les décisions du Président de la République d’activer l’article 80 de la Constitution selon sa propre lecture lui permettant de s’approprier tous les pouvoir après le gel des activités de l’Assemblée des représentants du peuple, le limogeage du chef du gouvernement et la mise du ministère public sous sa tutelle, l’opinion publique commence à s’impatienter.
En effet, alors qu’il a promis la désignation d’un chef de gouvernement, ou plutôt un Premier ministre, qui formera son équipe, on a enregistré, juste la nomination de trois « chargés de gestion des affaires de trois départements ».
Ceci laisse entendre qu’il impose une équipe gouvernementale à celui qui va la présider. Est-ce logique ? C’est ce qu’on appelle, selon l’adage bien de chez nous : mettre en place le tapis de prière avant la construction de la mosquée ».
On a parlé du candidat, Marouane El Abassi qu’il a reçu en lui tenant, comme à l’accoutumée, son fameux monologue sans contenu concret relatif à la situation de crise vécue actuellement en Tunisie. Ceci veut-il dire que le Gouverneur de la Banque centrale n’a pas accepté une éventuelle proposition de présider l’équipe gouvernementale ?
Et la question qui se pose : le futur Premier ministre acceptera-t-il de composer avec un cabinet dont il n’a pas choisi les membres ? Acceptera-t-il d’être une caisse de résonnance pour les décisions de Kaïs Saïed ?
En tout état de cause, personne ne peut prédire l’avenir dans le sens où le Président de la République reste imprévisible et ne donne aucune indication sur la feuille de route à suivre. Wait and see…
Noureddine H.