TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est à n’en pas croire ses yeux et ses oreilles, lorsqu’on apprend qu’un salafiste, extrémiste de surcroit, potentiel terroriste et, surtout ancien porte-parole d’un parti classé comme organisation terroriste, vienne faire une conférence en Tunisie.
C’est ce qui s’est passé au Palais des sciences de Monastir, tout prêt du mausolée du leader Habib Bourguiba que ce sacrilège a eu lieu, par les soins du directeur nahdhaoui de cette institution où il a rassemblé des femmes portant Hijab et Niqab et des barbus sans moustaches –signe d’appartenance au courant salafiste-.
La honte est que le directeur de l’institution ne s’en est pas rendu compte de cela, et veut faire croire, dans un communiqué, qu’il croyait que l’association qui organisait la manifestation, allait réaliser une activité scientifique… peut-être pour apprendre aux jeunes générations comment devenir de bons terroristes qui doivent sacrifier leur vie pour le Jihad, au service de leurs ambitions politiques.
Sur un autre plan, comment le prédicateur égyptien a-t-il pu passer entre les mailles des filets des services sécuritaires, s’il n’y avait pas connivence, quelque part, parce qu’un ancien porte-parole d’un parti terroriste comme Ennour ne pouvait pas passer inaperçu, dans un pays où il y a même un service d’Interpol… et cela implique que les terroristes circulent librement en Tunisie, sans être inquiétés de n’importe quelle manière que ce soit.
A cet effet, le ministère de l’Intérieur est dans l’obligation de regarder de plus près ces intrus qui ne cherchent qu’à semer la discorde et à encourager l’extrémisme qui l’ont infiltré, durant la décennie noire, pour assainir une fois pour toutes, le secteur.
Certes, le scénario a été bien ficelé, avec les tentatives de l’Islam politique de revenir sur scène avec la connivence de certains politiciens véreux, à l’image de Ahmed Néjib Chebbi et Hamma Hammami qui n’ont pas trouvé mieux que de rallier leurs rangs et de leur servir de façade devant l’opinion publique internationale. Mais, le citoyen tunisien en a marre de leurs magouilles et ne cherche qu’à vivre dans un climat de sécurité et de stabilité, avec un gouvernement qui peut, enfin, s’occuper des questions économiques et sociales qui sont sa principale préoccupation et qui vont lui permettre de juger ses dirigeants sur leurs actes.
L’Observatoire pour la défense de la civilité de l’Etat a condamné, dans un communiqué, le retour des prédicateurs en Tunisie, en référence au porte-parole officiel du parti terroriste égyptien Ennour qui a donné une conférence au Palais des sciences de Monastir, un organisme public dépendant du l’Enseignement supérieur.
Dans le même communiqué, l’observatoire appelle Saïd à mettre fin à l’activité des associations terroristes, car cela contredit le principe de l’état civil.
La reddition des comptes est nécessaire et chacun doit payer pour le mal qu’il fait le payer. Déjà, une priorité s’impose, celle de couper la tête de l’hydre malfaisante et de faire payer ceux qui ont fait souffrir le peuple, durant la décennie noire… sinon, ce peuple va croire qu’il n’est pas sorti de l’auberge et que le « règne » de Kaïs Saïed est la continuité de ce qui a été commencé par le mouvement Ennahdha… ce que nous, Tunisiens qui considérons que Saïed est le sauveur, nous permet de dire que nous ne sommes pas trompés sur ses bonnes intentions !!!
F.S.