La députée et figure de proue du Mouvement démocratique, Samia Abbou, a mis en garde contre les tentatives pour ramener le pays à la tyrannie, mettre la main sur les médias et fragilisé l’indépendance du pouvoir judiciaire, « dans un climat politique marqué par la fraude et le mépris pour les intérêts du pays par les lobbies de la corruption et des mercenaires qui considèrent le pouvoir comme une fin en soit ».
Abbou qui présidait, hier samedi 2 mars 2019, l’ouverture des travaux du 2ème congrès du courant démocratique à Gafsa, a fustigé « les tentatives des dirigeants en Tunisie de mettre à l’écart le peuple et le distraire de ses problèmes fondamentaux », de guider les médias pour les servir et redorer leur blason », affirmant que « l’ennemi juré des dirigeants est la conscience du peuple ».
Elle a souligné que le traitement de la question de la richesse du pays doit faire partie d’une évaluation complète des ressources de l’Etat et du degré de transparence des politiques à cet égard, dans le respect du principe de la gouvernance dans l’exploitation, faisant remarquer que les taux élevés de chômage et de la pauvreté et l’aggravation de la dette et du déficit commercial, « sont tous la conséquence de l’échec de la politique des gouvernements successifs dans la gestion des ressources du pays ».
Abbou a indiqué à cet égard que, malgré les tentatives d’obstruction de la commission d’enquête sur le déficit commercial, formée par des députés de l’opposition, « il y a une forte volonté de maintenir cette commission, même si cela va conduire à la divulgation des vérités sur beaucoup d’autres dossiers telles l’évasion fiscale et la gouvernance dans le domaine de l’énergie ».
D’autre part, Abbou a fait savoir que Mohamed Abbou, secrétaire général du parti du courant démocratique, « sera vraisemblablement le candidat à l’élection présidentielle du parti lequel va disputer les élections législatives dans des listes partisanes ».
