TUNIS – UNIVERSNEWS – Les convenances sociales, les règles émises par nos anciens, l’éducation inculquée par nos parents, tout est évoqué dans le fameux one-woman-how de Samia Orosemane où oscillent l’autodérision, l’esprit caustique, le rire sur ses propres malheurs, une couleur qui s’annonce dès le titre du spectacle.
Après sa fructueuse tournée internationale incluant la France, la Suisse, le Canada et (beaucoup) l’Afrique, l’artiste revient à son pays natal: la Tunisie.
Son spectacle sera à Bizerte pour mettre au clair certaines choses. Elle nous donne rendez-vous le 10 août sur à l’Esplanade du Fort d’Espagne qui se trouve à l’Alliance Française de Bizerte à 21h.
A travers les années, l’humoriste a su jouer sur les contrastes d’un humour qui positive la diversité culturelle. Son vécu et sa façon de le relater affichent un parcours de comédienne pas comme les autres. D’origine djerbienne et revendiquant sa filiation au continent africain, la franco-tunisienne est connue pour son imitation des accents, un don qu’elle dévoile notamment à travers son sketch clé au Jamel Comedy Club.
De par son style vestimentaire atypique, les anecdotes racontées liées à ses expériences, sa vie et son mariage, Samia Orosemane met à nu les contradictions qui caractérisent non seulement les Tunisiens, mais également l’être humain, venant d’une artiste qui se considère comme une citoyenne du monde.
Samia Orosemane performera « Je suis une bouffonne » devant un public francophone, acquis, à Bizerte après avoir réussi à gagner le statut d’humoriste engagée, grâce à la vidéo réalisée à Paris et sa phrase culte « Cette musulmane voilée qui demande à ces ‘’islamistes, intégristes, djihadistes, pianistes, cyclistes’’ d’arrêter de se cacher derrière l’islam et de choisir une autre religion pour nous laisser tranquille ! Il y en a marre des amalgames ».
« J’ai envie de réconcilier les gens, de donner un peu de recul avec l’humour » ajoute Orosemane et continue avec son one woman show « Je suis une bouffonne » sanctionné par une tournée fleuve, longue et tranquille. La foulardée comme elle désire se nommer, s’amuse à entremêler réalité acerbe et comique doux afin de servir à ses spectateurs, une recette unique.
Vivre, c’est apprendre à rire, ou pour parodier Platon, c’est apprendre à mourir… de rire!
G.K.