Plus de 111 milliards de dollars de bénéfices en 2018. Le chiffre fait de la compagnie nationale saoudienne du pétrole l’entreprise la plus rentable au monde. La publication de ces résultats, une première de la part d’Aramco, vise à attirer les investisseurs, quelques jours avant le lancement d’un emprunt obligataire.
Ses bénéfices sont cinq fois supérieurs à la première des «majors», l’anglo-néerlandais Shell et ses 23,4 milliards de dollars affichés l’année dernière. Et presque deux fois supérieur à un mastodonte comme Apple, si souvent cité en exemple pour sa réussite. Avec cette seule donnée mise en exergue (le chiffre d’affaires reste inconnu), divulguée lundi par l’agence de notation Moody’s, Saudi Aramco fait entrer le pétrole, et les entreprises en général, dans une nouvelle dimension.
L’Arabie Saoudite est l’un des premiers producteurs mondiaux d’hydrocarbures, elle possède des réserves prouvées considérables, 227 milliards de barils, soit 52 ans de production au niveau actuel. Et son pétrole est très accessible, donc facile et peu coûteux à exploiter. Elle vaudrait, selon des estimations, plus de 1.500 milliards d’euros, c’est-à-dire davantage que les majors de la technologie américaine.