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Seifeddine Makhlouf dénigre Bourguiba et mène une cabale contre Chiraz Laâtiri
Un constat curieux est celui des tournées radiotélévisées de plus en plus fréquentes effectuées par Seifeddine Makhlouf, chef de la coalition El Karama dont les membres sont les héritiers, voire carrément d’anciens éléments des tristement célèbres Ligues dites de protection de la révolution (LPR dissoutes par décision judiciaire)
En effet, en plus de ses « discours » enflammés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) où il dispose d’un espace, parfois illimité, pour exposer ses théories extrémistes et ses propos diffamatoires et de dénigrement dans l’immunité la plus totale.
Seifeddine Makhlouf, profite, au maximum, de son nouveau statut de député en nous gavant de tirades interminables, de propos tournant en dérision ses adversaires. La dernière en date est celle entonnée au Bardo en s’attaquant, une nouvelle fois à Bourguiba et à ses réalisations. Encore une fois, Makhlouf, qui se croit être l’unique spécialiste en droit de criminologie, dénigre le Leader Habib Bourguiba en proférant des contrevérités.
Sans oublier sa cabale lancée contre la ministre de la Culture, Chiraz Laâtiri, et contre la culture en général en profitant de l’éventuelle reprise des tournages des feuilletons avant le mois de Ramadan.
Pour l’élu d’El Karama, aucun hôpital et aucune université n’ont été créés durant le régime de Bourguiba. Et le comble, il y a des ultras qui croient ces énormités débités par Makhlouf qui fait preuve, lors de ses interventions, d’arrogance, de mépris et de provocations envers ses vis-à-vis.
Le comble, est que ce député utilise l’enceinte de l’ARP pour défendre un des terroristes notoires, en la personne de Seifeddine Erraïs, ancien porte-parole du mouvement extrémiste et terroriste, Ansar al-chariâa », et qui est présenté par Makhlouf, comme étant une sommité scientifique. Comment Makhlouf peut-il être autorisé à faire l’éloge en public d’un élément terroriste, sachant qu’il n’est pas à sa première du genre.
On rappellera, ici, que les propos élogieux tenus par Seifeddine Erraïs envers les groupes terroristes dont ceux ayant attaqué les militaires tunisiens et l’ambassade américaine à Tunis, étaient jugés, par les magistrats tunisiens, comme étant de « simples avis et points de vue faisant partie de la liberté d’expression » !
Pourtant, dans les pays démocratiques, cela se passe autrement. En France après les attentats du Bataclan, des personnes ayant fait l’éloge des auteurs de l’attaque ont été arrêtés, jugés et condamnés, en l’espace de quelques jours, à des peines variées de prison ferme.
En Grande Bretagne, l’ancien Premier ministre, David Cameron disait : « Quand mon pays fait l’objet d’attentats terroristes, ne me parler plus de droits de l’Homme … ».
Makhlouf a défendu bec et ongles, en direct à la TV, le directeur-propriétaire de l’école moyenâgeuse de Regueb qui « séquestrait des enfants et de jeunes adolescents dans cet espace lugubre où il est accusé de pratiquer les pires atrocités allant jusqu’aux pratiques de pédophilie ».
Pourtant, toutes les preuves étaient avérées contre ce propriétaire qui n’a écopé, en fin de compte, que d’un an de prison alors que sa compagne a vu sa peine ramenée à quelques mois de prison, mais personne ne sait où sont ces deux « criminels » envers la société tunisienne, sachant que Makhlouf était allé jusqu’à « défier le procureur près le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid de venir se mesurer à lui à Tunis s’il était un homme !… ».
Ainsi, on constate qu’en Tunisie, l’arsenal juridique et judiciaire pour une lutte efficace contre le terrorisme reste flou dans la mesure où il y a toute une équipe de juristes, dont notamment, les Seifeddine Makhlouf, Anouar Ouled Ali, Leïla Hadda, Imen Triki, Ahmed Rahmouni, sans oublier certains pseudo-imams et autres blogueurs qui défendent les terroristes en toute impunité.
On n’oubliera jamais qu’Ahmed Rahmouni, président de « l’Observatoire tunisien de l’indépendance de la magistrature (OTIM) qu’il a créé, lui-même, avait exigé et obtenu la libération de six terroristes sous prétextes qu’ils ont été « torturés ». Or, ces mêmes terroristes ont récidivé et certains d’entre eux ont été retrouvés parmi les assaillants à Ben Guerdane. Mais n n’a jamais demandé des comptes à M. Rahmouni…
En tout état de cause, il est temps pour la HAICA de procéder à une mise au point et à rappeler aux différentes chaînes radiotélévisées de respecter la déontologie dans le sens d’éviter à ce que certains plateaux deviennent des tribunes pour les partisans des mouvements terroristes et extrémistes et réputés comme tels…
Noureddine HLAOUI