- Vingt-trois millions de personnes potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables et le bilan risque d’être huit fois plus lourd !!!
- La secousse ressentie jusqu’au Liban, à Chypre et dans le Nord de l’Irak… et même en Egypte et 185 répliques
TUNIS – UN/Agences – Face à l’urgence de la situation, la Turquie et la Syrie ont chacune de leur côté très vite fait appel à l’aide internationale, lundi 6 février, pour affronter les conséquences du tremblement de terre meurtrier survenu non loin de leur frontière commune. L’épicentre du séisme, dont le bilan provisoire était mardi matin supérieur à 4 300 morts, dont près de 3 000 en Turquie, se trouve près de la ville de Gaziantep, à 60 kilomètres au nord de la Syrie.
Les secouristes poursuivent mardi leurs recherches de rescapés, au lendemain du puissant séisme dont le bilan dépasse désormais les 5.000 morts dans le Sud-Est de la Turquie et le Nord de la Syrie, une véritable course contre les heures qui passent et le froid glacial.
Vingt-trois millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables », a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a promis son soutien sur le long terme.
L’aide internationale doit arriver mardi en Turquie et en Syrie pour les régions touchées. La première secousse tôt lundi, suivie de plusieurs fortes répliques, a atteint une magnitude de 7,8 et été ressentie jusqu’au Liban, à Chypre et dans le Nord de l’Irak.
Les bilans de part et d’autre de la frontière n’ont cessé de s’alourdir et compte tenu de l’amplitude des dégâts ils devraient augmenter au fur et à mesure des recherches.
45 pays ont répondu à l’appel d’Ankara
L’aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver ce mardi et, selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. Le président américain Joe Biden a promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan « toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit ».
Les Français envisageaient de se rendre en particulier à Kahramanmaras, épicentre du premier séisme, région difficile d’accès et profondément meurtrie ensevelie sous la neige.
Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place, selon la Maison Blanche.
La Chine a annoncé mardi l’envoi d’une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d’urgence, selon un média d’Etat à Pékin.
La Syrie « isolée »
En revanche le monde fait la sourde oreille pour la demande d’aide de la Syrie, et l’appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours « dans les prochaines heures », alors que selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours.
L’ONU a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait « à tous les Syriens sur tout le territoire », dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement.
Les dégâts sont immenses, alors que les victimes se comptent par milliers, mais il semble que tout le monde s’attend à un plus grand nombre de victimes et l’OMS a dit s’attendre au pire et redouter « des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux ».
Dans la journée de lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses: l’une de 7,8 survenue en pleine nuit (04H17 locales), l’autre, de magnitude 7,5, à la mi-journée, les deux dans le Sud-Est de la Turquie.
Plusieurs répliques ont été enregistrées dans la nuit, mardi avant l’aube. La plus forte, de magnitude 5,5, a été enregistrée à 6H13 locales (3H13 GMT) à 9 km au sud-est de Gölbasi (Sud).