Les travaux du congrès électif de Nidaa sont entrés dans la dernière ligne droite en attendant les résultats du dépouillement des bulletins de vite de près de 1800 congressistes
Les dernières données en provenance des coulisses du congrès, l’heure est aux grandes manœuvres et autres tractations de dernières qui sont, généralement, déterminantes en de pareilles circonstances.
Une certitude, la liste présidée et menée par Selma Elloumi Rekik, semble avoir le vent en poupe et tout laisse présager un véritable plébiscite en faveur de la directrice de cabinet présidentiel face à celle de Hafedh Caïd Essebsi qui semble dans tous ses états face à l’éventualité sérieuse de perdre son leadership sur Nidaa.
Et c’est dans cet esprit que des informations font état de forcing entrepris par HCE et ses lieutenants auprès de Béji Caïd Essebsi afin qu’il persuade Selma Elloumi de se désister en faveur du fiston et de se contenter de son poste au Palais présidentiel de Carthage.
Mais un « contre-forcing » semble être entrepris par ses partisans qui sont déterminés à aller jusqu’au bout en vue de changer la donne et redorer le blason de Nidaa, gravement et sérieusement, terni par Hafedh Caïd Essebsi et sa cour.
En effet, ils sont persuadés qu’une défaite de HCE par les urnes constituerait un vrai choc psychologique qui boosterait, à coup sûr, le parti et lui redonnerait une nouvelle dynamique, avec notamment un probable retour dans ses rangs de bon nombre de figures qui l’ont déserté. Sans oublier que le « dégel » de Youssef pourrait conduire à une nouvelle redistribution des cartes.
Au milieu de toutes ces tractations, une proposition d’arrangement octroyant à HCE, la présidence du Comité central, un poste honorifique sans pouvoir de décision, à Selma Elloumi la présidence du Comité politique et à Néji Jelloul, le poste de secrétaire général.
Mais le fiston serait intransigeant en exigeant rien que la présidence du Comité politique. Et dans ce cas, et selon les milieux proches des deux parties, il sera fait appel au vote qui favoriserait la montée de Selma Elloumi et la fin de l’ère de HCE.
En tout état de cause, tout demeure possible jusqu’à la dernière minute des travaux qui auraient été prolongés jusqu’à demain mardi 9 avril 2019, sachant que la position de BCE pourrait peser lourd dans la balance et influerait l’issue finale. Mais BCE, qui a montré des signes évidents en faveur d’un souffle nouveau au parti avec même le retour de Youssef Chahed, prendra-t-il le risque de ramer à contre-courant qui semble avancer résolument pour Selma Elloumi, connue pour sa neutralité, son patriotisme et sa rigueur dans la gestion ?
Autrement dit, les présents aux travaux du congrès sont persuadés et convaincus qu’à moins d’une «ingérence » de BCE en faveur de son fils, le plébiscite pour une victoire de Selma Elloumi serait inéluctable. Et tout l’espoir est que BCE ne se mette pas au travers du cours de l’Histoire pour satisfaire son fils qui donne l’impression d’un enfant «possessif qui ne tient pas à perdre son jouet… ». Ce fils qui semble prêt à toutes les escalades allant jusqu’à menacer d’annuler l’élection d’un nouveau Comité politique et de conserver son poste d’unique représentant légal du parti quitte à engage un bras de fer, du reste, fort attendu dans les heures qui viennent.
Noureddine HLAOUI