- L’hôpital Nasser, l’un des onze qui restent ouverts sur les 36 que comptait la bande de Gaza avant la guerre, est désormais « à peine fonctionnel »
- Médecins sans Frontières a annoncé que ses employés avaient « dû fuir, laissant les malades derrière eux »
TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde) – L’entité sioniste sait bien que ses allégations ne peuvent tromper personne, mais elle continue à narguer la communauté internationale, avec le soutien de ses alliés qui ferment les yeux sur ses agissements… et le massacre continue, sans qu’aucun Etat digne de ce nom ne réagisse !!!
Les hôpitaux continuent à être les cibles de prédilection et l’inquiétude grandit ce samedi 17 février pour les malades coincés dans l’hôpital Nasser de Khan Younès, à Gaza, pris d’assaut par l’armée israélienne, dont les bombardements incessants sur le territoire palestinien ont fait des dizaines de morts dans la nuit.
Six malades parmi lesquels un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité qui ont provoqué l’arrêt de la distribution d’oxygène après l’assaut des troupes israéliennes contre l’hôpital Nasser, selon un nouveau bilan samedi du ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza. « Les nouveau-nés risquent de mourir dans les prochaines heures », a ajouté le ministère qui a fait état d’une centaine de personnes tuées dans la nuit par les bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Selon lui, cinq médecins en charge de 120 patients se trouvent encore dans un bâtiment de l’hôpital Nasser sans électricité ni eau, nourriture et oxygène.
Les forces sionistes « détiennent toujours de nombreux membres du personnel médical, des patients et des personnes déplacées dans le bâtiment de la maternité, et les soumettent à des interrogatoires dans des conditions inhumaines », a-t-il ajouté.
Et comme d’habitude, pour leurrer l’opinion internationale, l’armée israélienne a indiqué, vendredi soir, sur son compte Telegram avoir découvert des obus de mortier, des grenades et d’autres armes appartenant au Hamas, et capturé « des dizaines » de suspects dans l’hôpital, dont « plus de 20 terroristes ayant participé au massacre du 7 octobre ».
Situation intenable
Le comble est que l’armée israélienne a indiqué que ses troupes avaient trouvé dans l’hôpital Nasser des médicaments avec les noms d’otages écrits dessus. Elle a par ailleurs dit avoir réparé le générateur de l’hôpital, qu’elle dément avoir visé, et en avoir installé un deuxième de secours.
Mais des médecins ont décrit une situation intenable dans cet hôpital, situé dans une ville transformée en champ de ruines et cerné par les combats, et où s’étaient réfugiés des milliers de déplacés. Médecins sans Frontières a annoncé que ses employés avaient « dû fuir, laissant les malades derrière eux ».
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hôpital Nasser, l’un des onze qui restent ouverts sur les 36 que comptait la bande de Gaza avant la guerre, est désormais « à peine fonctionnel ».
Pendant ce temps, la communauté internationale multiplie ses appels pour dissuader Israël de lancer une offensive dans la ville surpeuplée de Rafah, où sont piégés près d’un million et demi de civils contre la frontière fermée avec l’Égypte. L’Union européenne s’est déclarée vendredi « très préoccupée » par cette perspective, et a exhorté Israël à « ne pas entreprendre d’action militaire à Rafah qui aggraverait une situation humanitaire déjà catastrophique ». Des témoins ont rapporté ce samedi des explosions dans le centre et à l’est de Rafah où au moins deux maisons ont été visées par des frappes aériennes, selon les mêmes sources.