Le mouvement de protestation auquel a appelé le syndicat est réussi, a déclaré le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mohamed Yassine Jelassi.
Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, en marge de sa participation à une rencontre organisée, aujourd’hui, à la Maison de l’Avocat, sur « le cadre juridique du secteur audiovisuel », Jelassi a indiqué que les journalistes ont entamé, lundi, une série de mouvements de protestation pour demander la satisfaction de leurs revendications.
« Ces revendications consistent en la publication, au JORT, de l’accord-cadre commun en faveur des journalistes, la régularisation de la situation précaire des journalistes dans les secteurs public et privé et la lutte contre les formes précaires d’emploi dans le secteur », a-t-il affirmé, saluant l’adhésion des journalistes à ces revendications.
Dans ce contexte, Jelassi a indiqué que les journalistes ont entamé, depuis hier, le port du brassard rouge et participeront, jeudi prochain, à une journée de colère.
Le gouvernement Mechichi n’est pas à l’écoute des revendications du secteur de l’information. Il ne traite pas sérieusement les problèmes du secteur, même si les dossiers, que le syndicat avait soumis à la primature, n’auront aucune incidence financière pour le gouvernement, a-t-il dit.
Et de préciser que ces dossiers concernent les engagements de l’Etat et le respect du jugement prononcé, le 9 novembre courant, par le tribunal administratif, en faveur du syndicat des journalistes sur la publication au JORT de l’accord-cadre en faveur des journalistes.
Le président du SNJT s’est dit étonné du non-respect de ce jugement, soulignant que le syndicat est déterminé à poursuivre ses mouvements de protestation et observera une grève générale, le 10 décembre prochain, si le gouvernement continue à ignorer les revendications des journalistes.
Réuni le 19 novembre courant, le bureau exécutif du SNJT avait décidé d’entamer une série de mouvement de protestation, en réaction à la politique d’atermoiement du gouvernement à l’égard des dossiers relatifs aux droits professionnels et économiques des journalistes.