Le gouvernement somalien a annoncé jeudi un accord pour la tenue d’élections nationales longtemps retardées, évitant ainsi une crise qui mènerait à une escalade de violence généralisée.
L’accord a tracé la voie vers des élections législatives devant commencer dans les 60 jours, avec la sélection du président. Les sondages étaient initialement prévus début février, mais des désaccords concernant les détails ont d’abord retardé le processus et ont ensuite conduit le président Mohamed Abdullahi à les reporter de deux ans, lui permettant de rester en fonction pendant la période intérimaire, a rapporté le Washington Post.
Abdullahi, également connu sous le nom de Farmajo, a annulé la décision plus tôt ce mois-ci après, avoir fait face à un soulèvement potentiel, mené par ses opposants politiques et à la pression croissante des pays occidentaux.
Les élections en Somalie sont considérées comme essentielles pour consolider la stabilité d’un gouvernement à Mogadiscio qui n’a pris racine que récemment, après plus de trois décennies de guerre civile menée par les islamistes et les clans rivaux.
L’accord a été négocié par le député d’Abdullahi et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble, après que le secrétaire d’État américain Antony Blinken eut publiquement menacé de sanctionner le président somalien et d’autres responsables si les négociations électorales échouaient.
En effet, l’instabilité politique récente de la Somalie a ravivé les craintes que son armée affaiblie, soit mûre pour l’exploitation par différents intérêts politiques.
De plus, une grande partie du pays souffre d’une grave crise humanitaire aggravée par une infestation acridienne, des inondations et l’hégémonie du groupe Al-Shabab, affilié à Al-Qaïda, dans d’importantes zones du sud.