TUNIS – UN/AGENCIES – La France et l’Irak ont inauguré, mardi après-midi en Jordanie, la conférence dite « Bagdad II » destinée à promouvoir la coopération entre puissances du Moyen-Orient, en présence des ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite et de l’Iran, à couteaux tirés.
Lors du sommet, la France et les pays arabes de la région, ont appelé l’Irak à s’éloigner de l’axe iranien afin de résoudre les multiples crises qui affectent le Moyen-Orient.
La conférence dite « Bagdad 2 » a débuté au Centre de conférence du roi Hussein ben Talal sur la côte de la mer Morte (50 km à l’ouest d’Amman), après une première session tenue dans la capitale irakienne en août 2021 à l’initiative du président français Emmanuel Macron et l’Irak.
Parmi les autres chefs d’État et de gouvernement présents à Amman figurent le président égyptien, Abdelfattah al-Sissi, l’émir qatari cheikh Tamime ben Hamad al-Thani et le roi Abdallah de Jordanie, ainsi que le Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani, et l’émir koweïtien, cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah.
Dans son discours d’ouverture de la conférence, le roi de Jordanie a affirmé que la conférence vise à assurer la sécurité et la prospérité de l’Irak… Le président français a appelé l’Irak à suivre une autre voie loin d’être « un modèle dicté de l’étranger », en référence à l’Iran, qui jouit d’une grande influence dans ce pays. Al-Sissi ne s’est pas démarqué et a confirmé pour sa part le rejet de « toute ingérence dans les affaires intérieures de l’Irak… « .
Dans un communiqué final, les participants ont assuré qu’ils continueraient « à coopérer avec l’Irak pour soutenir sa stabilité, sa souveraineté et le processus démocratique dans ce pays » qui sort d’une crise politique de plus d’un an.