La masse salariale écrasante au sein des entreprises publique ; 14% du PIB et 600 mille fonctionnaires, ne fait qu’enfoncer la situation économique actuelle. Un problème chronique qui nécessite une accélération au niveau des réformes. En effet, les observateurs s’accordent à dire que la lenteur et la négligence de ces réformes administratives paralysent les investissements et bloque entre autres la relance économique.
Dans ce sens, le Centre des Jeunes dirigeants (CJD) et la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) ont lancé en collaboration avec l’institut One to One for Research and Polling, une 3ème enquête pour mesurer la perception et la satisfaction des PME tunisiennes par rapport aux administrations publiques. A travers ce sondage, les dirigeants de PME évaluent les administrations publiques en termes d’efficacité, de qualité d’accueil, de rapidité du service, de clarté des procédures et de digitalisation.
Les résultats de l’enquête font apparaître que prés de 8 PME sur 10 (77,2%) considèrent que l’administration publique représente un obstacle sévère, majeur ou modéré au développement de leurs entreprises.
Aucune administration publique n’a atteint le score de la bonne performance
Les PME estiment que les actions à entreprendre par les administrations publiques pour améliorer leur relation avec la PME sont en premier lieu la digitalisation, puis la qualité de la prise en charge et la transparence des procédures.
Aucune administration publique n’a atteint un score minimal de bonne performance (80points/100). La moyenne globale obtenue est 59.90/100.
La recette des finances en tête du classement des administrations publiques
Le top 3 des administrations publiques est : La recette des finances (63,85/100), Le Bureau d’emploi (BNEC) (63,81/100) et La Banque Centrale de Tunisie (63,79/100). Il est à rappeler que le top 3 de l’enquête de 2017 était dans l’ordre, l’INNORPI, l’API puis Les Recettes Des Finances.
Les 3 administrations publiques classées en dernier sont comme suit : le Tribunal de Première Instance (RC), les bureaux des Douanes et les municipalités.
Par ailleurs, 18.8% des PME sondées ont été invités à payer des pots-devins à l’administration publique en contrepartie des prestations offertes.
Il est à indiquer que cette enquête est une étude annuelle quantitative basée auprès d’un échantillon représentatif de 501 PME en Tunisie sur une période de réalisation qui s’est étalée du 22 octobre au 16 novembre 2018 dans les 24 gouvernorats.
Nada Amraoui