Suite a la grève générale observée ce jeudi 17 janvier 2019 dans la fonction publique et le secteur public organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), plusieurs partis politiques ont exprimé leur soutien à cette action.
En effet, le parti « Tounes Al-Irada » a imputé la responsabilité de l’échec des négociations au gouvernement en affirmant qu’il s’est soumis aux diktats du Fonds monétaire international (FMI) au détriment de la dignité des fonctionnaires.
Tout en accusant certaines parties proches du gouvernement et du parti Ennahdha de diaboliser l’action syndicale et la protestation sociale, le Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) a lui aussi estimé que la responsabilité de l’échec des négociations incombe au gouvernement.
Le mouvement islamiste conservateur Ennahdha a souligné que les acquis nationaux garantissent, à la fois, le droit à la grève comme étant une forme légitime de militantisme et le droit au travail, appelant les Tunisiens à consacrer la culture du travail.
Le parti a aussi déclaré regretter « profondément » l’échec à aboutir à une solution consensuelle entre l’UGTT et le gouvernement concernant la majoration salariale dans la fonction publique, formant l’espoir de voir les négociations reprendre leur cours dans les plus brefs délais.
Quant au parti « Al-Massar » et le Parti destourien libre, ils ont tous les deux imputé la responsabilité de l’échec des négociations sociales au gouvernement tout en déplorant son indifférence face aux principales préoccupations du peuple et sa pleine implication dans les tiraillements politiques.
Le parti « La Tunisie en avant » a, de son côté, dénoncé l’injustice sociale et les pressions exercées sur les services sociaux aux dépens des citoyens, en condamnant les tentatives visant à salir et à diaboliser l’UGTT.
En appelant à relancer le processus de construction et de réforme, à l’abri de l’égoïsme et des discours erronés, le parti Forces du 14 janvier a, quant à lui, exprimé l’urgence de mettre fin à cette spirale de crises.