TUNIS – UNIVERSNEWS Mystère et boule de gomme… On se demande pourquoi certains s’entêtent à accorder un droit de résidence en Tunisie, au Qatar Fund for Development (QFFD), après ce qu’ont enduré les Tunisiens des méfaits commis, en vue de donner une légitimité à la nébuleuse islamiste, dans le pays, et l’aide apporté par ce Fonds aux associations de bienfaisance suspectes.
Les Tunisiens se croyaient prémunis contre de possibles dégâts pouvant encore être commis par ce Fonds qui se veut pour le développement, alors qu’il ne fournit de l’argent et de l’aide qu’aux forces du mal, sans possibilité d’avoir un droit de regard sur la provenance de ces finances qui circulent dans l’illégalité, ni sur les destinataires de cet argent qui ne sert qu’à détruire les pays arabes, avec la bénédiction de l’Oncle Sam.
Le Qatar Fund for Development est sorti, avec grands fracas, par la porte, mais il s’entête et tente de revenir par la fenêtre… et ce qui est bizarre, c’est que la commission des relations extérieures de l’Assemblée des représentants du peuple ait approuvé l’accord avec le Fonds du Qatar pour le développement !!!
Un Tunisien averti en vaut deux, et pourtant le processus semble engagé, bien que la Coalition Soumoud et l’Observatoire national pour la défense de la civilité de l’État ont publié une déclaration commune dans laquelle ils considèrent cet accord comme une menace sérieuse à la souveraineté nationale. Le communiqué le considérait même comme un accord colonial et il évoque des raisons sérieuses, notamment la portée de l’accord qui est extrêmement large, au point qu’il permet à cette institution étrangère de s’immiscer dans les affaires souveraines par excellence.
Ce qui pousse encore plus à l’inquiétude… c’est que ce projet d’accord controversé devrait être discuté en séance plénière par la Chambre des représentants, après sa ratification par le gouvernement le 4 janvier. La raison de la controverse et des craintes n’est pas la coopération avec le Qatar, mais plutôt le contenu de l’accord, qui accorde au Fonds des privilèges et des droits sans précédent, que ce soit en matière de propriété foncière ou de liberté de choix des employés, sans que l’État tunisien n’ait le droit de contrôler quoi que ce soit. En outre, le champ d’intervention de la Convention est vaste et touche de nombreux secteurs, dont les plus importants sont la santé, l’éducation et l’agriculture.
En revenant au texte, ainsi qu’aux réponses et interactions des membres du gouvernement aux questions des représentants, il apparaît clairement que l’État tunisien est la partie la plus faible dans cet accord, qui ressemble davantage à un accord de soumission qui serait imposé par la situation actuelle, alors qu’il s’agit essentiellement d’une fuite en avant et d’un retour aux politiques de dépendance à l’égard du Qatar, et aux anciennes politiques du mouvement Ennahdha, avec lesquelles la Tunisie n’a rien gagné, comme le confirme le faible volume des investissements qataris en Tunisie.
L’insistance à imposer cet accord confirme l’existence d’un lobby qatari actif ayant des liens avec le mouvement Ennahdha et les rôles géopolitiques dangereux que joue Doha depuis des décennies. L’Histoire nous a montré que le Qatar ne fait pas dans le bénévolat et qu’il a adopté la politique de « tout s’achète et tout se paie », comme le montre les différentes interventions de ce minuscule émirat pour servir la politique américaine et détruire les ennemis de l’entité sioniste… Par conséquent, tomber dans pareil piège ne peut être qu’enfantin !!!
MUSTAPHA MACHAT