
Tunis, UNIVERSNEWS – Il existe des phénomènes et des « nouveaux développements » qui continuent d’influencer les sociétés arabes depuis des années parce que ce qui est sociétal se recoupe avec les processus et les mécanismes de l’exploitation politique populiste qui, au fil des temps, est devenue une arme à double-tranchant. Parmi ces « aspects sociétaux » anciens et nouveaux, on trouve la relation entre la politique, le sport et la religion, qui commence à émerger dans les sociétés arabes plus passionnées par le sport et confrontées à des problèmes sociaux et politiques. Il s’agit principalement de la Tunisie, de l’Égypte, de l’Algérie et du Maroc depuis le début de ce millénaire et qui ont joué un rôle dans la préparation des conditions de ce qu’on a appelé le «Printemps arabe». Les méthodes de la confrérie islamiste ont coïncidé avec la volonté de pays comme le Qatar et la Turquie de financer l’arrivée de la « philosophie » du phénomène des « Ultras » dans ces pays.
Cette conjonction a marqué un changement significatif et structurel dans la relation entre le sport et ces sociétés, car elle a « affecté » la relation entre le sport, en particulier le football, avec un changement structurel, elle a introduit, à côté du sport et de la politique, une nouvelle composante, qui est la religion dans sa « couleur » extrémiste qui s’oppose aux régimes existants. Une conjonction de composantes qui reposent dans leur essence sur le titillement des émotions et l’exploitation des sentiments de frustration et de privation, alimentés par certains slogans de «rupture» avec les autorités et leurs manifestations.
Le mouvement « Ultras » fournit suffisamment de « slogans » et de « mécanismes » pour alimenter cette frustration et la transformer en pratiques violentes qui ont conduit à l’enregistrement de meurtres, notamment en Égypte, dont le plus important a peut-être été l’incident du « Stade de défense aérienne » en mars 2015, qui a entraîné la mort de 22 personnes et a conduit à des mesures qui ont abouti à l’interdiction des groupes « Ultras » après de nombreux incidents indiquant l’infiltration de ces groupes par les Frères musulmans, et l’exploitation par leurs soins de fonds provenant du Qatar et de Turquie pour financer les membres actifs des groupes ultras égyptiens les plus importants.
La Tunisie n’a pas été épargnée par ce phénomène et la présence du mouvement Ennahdha dans les groupes « Ultras » est importante depuis 2008, coïncidant avec la poussée de certains « sous-marins d’Ennahdha » pour infiltrer les structures et associations sportives. Après le 14 janvier, l’ingérence d’Ennahdha dans les affaires sportives est devenue plus flagrante, tout comme le financement et l’influence du Qatar sont devenus explicites, comme en témoignent le rôle joué par les entreprises qataries dans la publicité et le financement, et dans la promotion de personnalités liées à Doha, comme Tarek Dhiab, à des postes de décision dans le domaine sportif.
Le mouvement Ennahdha, avec le Qatar, a été à l’origine de la consolidation de la mainmise de Wadii El-Jari sur les rênes du football, en plus des interférences dans la «sélection» de leurs partisans et sympathisants pour diriger les associations sportives qui influencent la scène footballistique. Et il suffit de souligner ici aussi le soutien du mouvement Ennahdha à Abdesselam Younsi, qui avait servi de façade pour faire passer un contrat de publicité pour la plus grande institution qatarie gérée depuis le palais de l’émir au pouvoir.
Ces manigances pour tenir les rennes du sport, en Tunisie, en particulier, s’étaient poursuivis avec les multiples rencontres du chef d’Ennahdha, avec des présidents de clubs sportifs, au cours de laquelle Rached Ghannouchi avait fait les yeux doux aux dirigeants sportifs… tout en faisant miroiter la possibilité de régler tous leurs problèmes financiers.
Les Islamistes ont pourri le sport et, en particulier, le football qui mobilise le « peuple », et c’est dans ces viviers que les chasseurs en eaux troubles nahdhaoui opèrent, parce qu’ils ont compris que ce sport-roi mobilise et qu’il est une arme de prédilection pour faire trembler le pouvoir en place… !!!
Et, c’est pour ces raisons que le championnat national de football ait atteint une innovation que le sport tunisien n’avait jamais connue auparavant, à savoir l’apparition soudaine d’un «sponsor» étranger qui représente un véritable mystère, surtout si l’on prend en considération son comportement étrange et ses déclarations qui soulèvent plus d’une question ??!!!
Mais, pour tout le monde… il faut faire attention à la marche !!!
A bon entendeur, salut…!!!
MUSTAPHA MACHAT