TUNIS – UNIVERSNEWS La situation est bonne à la Société Tunisienne des Banques (STB). A fin décembre 2024, les dépôts de la clientèle ont enregistré une forte progression de 1.219,9 millions de dinars ou 11.99% entre décembre 2023 et décembre 2024 pour s’établir à 11.397,3 millions de dinars. Cette progression est caractérisée par une prépondérance des dépôts d’épargne et des dépôts à vue avec des parts respectives de 41% et 37%. La part des dépôts à terme (présentant le cout le plus élevé) a été maintenue dans la limite de 19%.
En parallèle, les crédits nets à la clientèle ont régressé de 740,4 millions de dinars ou 7.04% pour s’établir à 9.774,3 millions de dinars au terme du quatrième trimestre 2024 contre 10.514,7 millions de dinars une année auparavant. Cette baisse est expliquée en partie par le ralentissement économique et le faible niveau d’investissement mais traduit également la volonté de la Banque d’assainissement de son portefeuille tout en déployant des efforts supplémentaires de financement des entreprises publiques.
La STB a également enregistré une forte croissance du portefeuille titre (+40%) totalisant un encours de 3.887 MD (contre 2.778 MD a fin 2023), portée par l’accroissement substantiel des titres souverains (bons de trésor et emprunt national) qui dénote de l’effort régulier et continu de la banque en matière de soutien à l’économie nationale.
S’agissant du produit net bancaire s’est situé à 661,8 MD en baisse de 23,3 MD ou 3.39% suite à la baisse des produits d’exploitation bancaire (-1.97 %), et des Charges d’exploitation bancaire (- 0.68%). Ce recul est expliqué par le repli de la marge nette des intérêts, conséquence directe des difficultés observées au niveau de certains secteurs économiques, d’une part, et la baisse relativement importante en matière de distribution du crédit, d’autre part.
Cette évolution intègre toutefois, une croissance significative des revenus du portefeuille titre et opérations financières (+23% à 304 MD) et traduit le choix de la banque d’assurer une diversification des sources de revenus et satisfaire les besoins de tous les acteurs économiques du pays.
S’agissant des charges opératoires, elles ont suivi un rythme de croissance très faible (+1,28%) traduisant l’effort déployé par la banque en matière de maitrise de l’évolution des charges générales d’exploitation (-5%) conjuguée à une faible progression des frais du personnel (+4%).
En valeur, les charges opératoires ont progressé de 4,1 millions de dinars et se sont établies à 324,8 millions de dinars à fin décembre 2024.
Quant au coefficient d’exploitation, il s’est situé à 49.08 % au terme du quatrième trimestre 2024 contre 46.81 % une année auparavant.