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Fadhel Abdelkéfi, en visionnaire, parie sur le secteur bancaire et…gagne !
Au cours de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de la BIAT, tenue récemment, le Conseil d’administration a pris un ensemble de décisions dont notamment le renouvellement des mandats des membres du Conseil d’administration pour Ismail Mabrouk, Karim Miled, Hichem Driss, Sami Hachicha, Mohamed Afif Chelbi, Mehdi Sethom, Jean Messenessi, ainsi que pour Tahar Sioud en tant que représentant des petits actionnaires.
A noter, également, la décision de nommer Fadhel Abdelkéfi en tant que membre du Conseil d’Administration pour une période de trois ans. En effet, Fadhel Abdelkéfi réalise, crescendo, une brillante carrière financière que l’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed a tenté, vainement, d’entacher.
Il faut dire qu’il a repris le flambeau des mains de son père, Ahmed Abdelkéfi, président-fondateur d’un groupe de quatre sociétés, spécialisées, chacune dans un des métiers de la finance que sont le leasing, le factoring, l’intermédiation en bourse et le capital investissement.
L’histoire de cette success story a démarré en 1984 avec la naissance de Tunisie Leasing avant de s’élargir et englober les autres activités. Et Tunisie Valeurs est l’une des sociétés-phares du Groupe contribuant, par l’émission d’emprunts obligataires, au financement des besoins croissants de refinancement des opérations de leasing puis de factoring.
Puis, grâce à Tuninvest Finance Group (TFG), entité créée en 1994, près de 40 millions de dinars ont été mobilisés pour suivre une approche, à la fois, dynamique et prudente qui a permis d’investir dans une trentaine de sociétés dont les résultats témoignent de la pertinence des choix.
L’aventure heureuse de Tunisie Valeurs ne s’est pas arrêtée là. En effet, la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) a acquis, à hauteur de 98,39%, le capital social de cette société, et ce à la faveur d’une opération d’Offre publique d’achat obligatoire qu’elle a initiée.
Ouverte le 26 mars et clôturée le 16 avril 2020, l’opération portait sur les actions de la société au prix unitaire de 18,150 dinars (6 dollars environ). La BIAT visait notamment l’acquisition de 1 981 063 actions représentant 49,53% du capital de la société – à la date d’ouverture, elle détenait déjà 50,47% du capital.
Au soir de l’OPA, la banque a déclaré avoir acquis en bourse, durant la période de l’Offre, 1 916 792 actions et détient ainsi 3 935 729 actions, représentant 98,39% du capital de la société « Tunisie Valeurs ».
Sid Ahmed Abdelkéfi, l’enfant de la Médina !
On ne peut terminer sans cet hommage à l’enfant de la Médina, Sid Ahmed Abdelkéfi, comme on se plait à le nommer. Il s’est distingué, effectivement, par un retour à ses premières amours, à savoir la vielle Médina où, avec des membres de sa famille, il s’est mis à redonner ses lettres de noblesse à la maison familiale et ancien hôtel, transformée en restaurant tunisien de haute gastronomie typiquement tunisienne. Ça sera Dar El Jeld, du nom de la rue où il se trouve, en pleine Kasbah, juste derrière le ministère des Finances.
Le coup d’essai transformé en grand succès, il ouvre toujours dans la même rue, le Diwan Dar El Jeld, avec restaurant à l’étage et une boutique de créations artisanales exclusives, transformé en hôtel de charme de très haute qualité architecturale et d’un service ultra-raffiné digne d’un grand palace, et toujours dans le même esprit, la restauration d’un ancien fondouk, tombé en ruines, en face de l’ancienne Bibliothèque nationale, et sa transformation en restaurant donnant ainsi naissance à Fondouk EL Attarine.
Noureddine HLAOUI