A l’issue de la crise déclenchée entre la Russie et l’Ukraine, les cours de blé s’envolent.
La Russie est le premier exportateur du blé dans le monde, représentant entre 20% et 23% du total des exportations mondiales, contre 12% pour l’Ukraine. Jeudi soir, le boisseau de blé (27 kg) a enregistré une hausse de 2,6% à 5,654 dollars, soit son niveau le plus élevé depuis octobre 2012 (8,644 dollars). Sachant que le prix a affiché un bond de 13% depuis le 31 janvier 2022.
Le maïs aussi, dont l’Ukraine est aussi productrice, a suivi sa tendance haussière, grimpant jusqu’à 304 euros la tonne.
Quel impact sur la Tunisie …?
Il est important de signaler que la Mer Noire, par laquelle transite une bonne partie des importations des matières premières provenant aussi bien de la Russie que de l’Ukraine, est actuellement un terrain de conflits. Ce qui ne manquera pas d’avoir un impact sur les prix de ces produits pour la Tunisie et le reste du monde.
En effet, en Tunisie, 80% du blé tendre utilisé dans la fabrication du pain ordinaire (produit subventionné), sont importés de l’étranger, en particulier de l’Ukraine. Suite à cette crise, la Tunisie sera obligée d’avoir recours à des marchés de blé plus chers.
L’impact de la crise ne se limite pas au blé tendre, dont 20% seulement sont produits en Tunisie. Mais il concerne, également, l’ammonitrate, engrais subventionné utilisé dans l’agriculture et importé de la Russie.