Ce vendredi, l’Espérance Sportive de Tunis, détenteur de la ligue des champions 2018 et le Raja de Casablanca, le vainqueur de la coupe de la Confédération Africaine de Football, vont se retrouver avec l’objectif de remporter la super-coupe d’Afrique.
Ce trophée tire cette année son originalité du fait qu’il va se jouer pour la première fois de son histoire hors du continent africain. Une nouvelle fois, l’instance africaine répond et se soumet aux sirènes des dollars sonnants et trébuchants pour aller « s’exposer » au Qatar. Une forme de méconnaissance et de dégradation d’une compétition strictement continentale qui se jouait traditionnellement sur le terrain de l’équipe vainqueur de la Ligue des Champions.
Jamais, on n’a vu une compétition continentale se faire inviter ailleurs que sur leur propre continent. Il y’a des ligues professionnelles qui ont délocalisé quelques-uns de leurs trophées, comme la super-coupe d’Italie, de France ou autres, mais jamais une fédération continentale.
Revenons à la rencontre elle-même entre deux équipes qui furent adversaires par le passé dans ce genre de compétitions africaines Il faut rappeler que le Raja avait réussi à battre les « Sang et Or » en finale de la Champion’s League avant que les gars de Bab Souika ne prennent leur revanche quelques années plus tard.
Les deux équipes vont se retrouver ce vendredi dans des situations différentes. Les poulains de Mouine Chaâbani se présentent dans une posture mentale et psychologique plus confortable dans la mesure où ils sont encore qualifiés pour garder leur titre de champion d’Afrique au contraire du Raja
En effet, les Marocains se sont faits éliminer en phase de poules de la coupe de la CAF malgré leur large succès en déplacement lors du dernier match. Mais, ceci ne signifie rien du tout dans la mesure où le Raja constitue un ensemble redoutable capable de poser pas mal de problèmes à l’Espérance qui n’a pas rassuré ses fans après sa modeste sortie en coupe de Tunisie à Djerba.
Il faut aussi ajouter que le Raja est désormais entraîné par Patrice Carteron, celui-là même qui était sur le banc d’Al Ahly du Caire en finale de la Champion’s League, et qui doit rêver d’une revanche sur nos représentants. En tous les cas, l’Espérance, déjà vainqueur de ce trophée en 1995 et finaliste en 1999 et en 2012, doit briller pour remporter un nouveau trophée africain. Elle en a les moyens !
Stade de Doha, 19h00 : EST-Raja de Casablanca, arb : Bamlak TESSEMA WEYESA (Ethiopie), Zakhele Thusi SIWELA (Afrique du Sud) et Waleed AHMED ALI (Soudan)