TUNIS – UNIVERSNEWS – Echoes est la nouvelle mini-série diffusée sur le géant du streaming Netflix traitant la problématique que pose l’axiome latin « hoc modo vivere semel » ou « on ne vit qu’une fois ». En effet, depuis la nuit des temps, l’Homme a cherché des moyens de vivre plusieurs vies en une seule; chose improbable, voire impossible, et qui se réalise par le biais de cette œuvre réalisée par Brian Yorkey, le showrunner de 13 Reasons Why.
Dans Echoes, là où le thriller psychologique atteint le summum, Michelle Monaghan incarne Leni et Gina deux sœurs jumelles parfaitement identiques qui depuis leur tendre enfance se sont amusées à échanger leurs rôles.
Aujourd’hui adultes, elles mènent une double vie parfaitement organisée avec deux époux, deux maisons et un enfant. Mais lorsque Leni va mystérieusement disparaître, ce dangereux secret jusque-là bien gardé risque bien de ne plus pouvoir tenir encore bien longtemps.
Avec son suspense haletant et ses rebondissements à chaque fin d’épisode, Echoes est la série idéale pour réfléchir et interpeller notre esprit cartésien. En effet, tout comme Gone Girl ou The Girl on the train, Leni et Gina, deux personnes, partagent de sombres secrets, entre l’incendie de l’église de leur ville, le handicap de leur sœur aînée, elles continuent leurs jeux d’échanges, chaque année, lors de leur anniversaire.
De fil en aiguille, cette immense mascarade touche à sa fin le jour où l’une des deux sœurs disparaît. Les évènements vont alors s’accélérer et Léni va se retrouver à jouer un jeu dangereux en prenant la décision d’incarner sa sœur disparue, faisant croire à son retour.
Entre crimes, périples péripéties, quête d’identité et dédoublement de la personnalité, cette série met en lumière des sujets encore tabous et qui ont le don de nous faire réagir. Cette histoire si mystérieuse est celle d’Echoes, qui pointe aujourd’hui à la deuxième place du Top 10 des séries les plus vues sur la plateforme, juste après The Sandman.
Ceci dit, Echoes manque grandement de finesse pour émettre une once d’émotion ou de compassion vis-à-vis des protagonistes. D’autre part, le scénario devient trop alambiqué et rocambolesque, de sorte que nous commençons à ne plus trop croire aux personnages et on perd l’intérêt malgré la large panoplie d’acteurs assez doués
Entre messages tacites, valeurs humaines, et sens de la famille, les sept épisodes racontent la relation toxique entre les deux jumelles car tout est fait pour que le spectateur lambda s’y retrouve et comprenne les changements de Leni et Gina, notamment le développement de leurs personnalités au fil des années. Ainsi, l’intrigue est attachante malgré quelques invraisemblances et raccourcis, et on se laisse prendre au jeu du « Mais qui est qui? »
G.K.