- En descendant dans la rue, le peuple tunisien visait l’amélioration de sa situation sociale et non pour revendiquer une nouvelle constitution
- « En interdisant les négociations avec les syndicats, le gouvernement doit assumer la responsabilité de ses choix… »
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a fait monter l’escalade de plus d’un cran, lors de son allocution prononcée ce matin du mercredi 22 décembre 2021 au cours des travaux du Congrès national de la Femme travailleuse, en fustigeant les propositions faires récemment par le gouvernement.
En effet, le premier responsable de la Centrale syndicale, a dénoncé la poursuite du « discours politique calcifié qui ne cesse de faire assumer à l’UGTT la responsabilité de la hausse de la masse salariale et de faire miroiter des « décisions douloureuses dont notamment le gel des salaires pendant cinq ans et la réduction des effectifs des employés.
Et à Noureddine Tabboubi de crier haut et en substance : « L’UGTT ne trahira jamais la patrie et les travailleurs. Donc, si vous optez pour une bataille pour l’essor et la prospérité, l’Union sera en première ligne, mais si vous optez pour une bataille de casse des os, nous sommes, également, prêts car nous n’avons pas d’autre choix… ».
Le responsable de l’UGTT a réclamé une vision claire en vue de créer une dynamique pour améliorer les taux de développement et d’investissements tout en assurant que la sortie des Tunisiens dans la rue lors des diverses dates visait l’amélioration de leur situation sociale et non pour revendiquer une nouvelle constitution
Or, précise t-il encore, le peuple tunisien a enregistré un recul de son pouvoir d’achat et l’UGTT ne permettra jamais l’application de choix portant préjudice aux citoyens ».
Noureddine Tabboubi a commenté, par ailleurs, la note circulaire de la cheffe du gouvernement, Nejla Bouden, interdisant à tout responsable d’avoir des négociations avec les syndicats, en affirmant que cette note aura des retombées très graves sur le climat social et sa stabilité.
« Et en fermant la porte aux négociations, le gouvernement doit assumer la responsabilité de ses choix… », conclut-il en substance.
Noureddine HLAOUI