- «Engager une réforme de la loi électorale, instaurer la Cour Constitutionnelle et tenir des élections anticipées»
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a déclaré, mardi 7 juillet 202 à l’agence de la TAP, qu’ « il vaut mieux engager une réforme de la loi électorale, instaurer la Cours Constitutionnelle et passer à des élections anticipées ».
Tabboubi a précisé, en marge de l’ouverture à Hammamet, des travaux du congrès de la Fédération générale des médias relevant de l’UGTT, ‘ ‘ »qu’à la lumière des tensions qui marquent les scènes politique, sociale et économique, nous n’irons pas loin, il est donc préférable, selon lui, de passer à des élections anticipées après un accord entre les différentes parties « .
Il a souligné que la fédération a soutenu le nouveau projet de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) élaboré en collaboration avec les représentants de la société civile et les représentants du secteur, afin de garantir l’indépendance des institutions médiatiques et empêcher la domination des lobbies de l’argent corrompu. Il serait déraisonnable, a-t-il dit, de garder le silence face à l’emploi précaire des journalistes, d’autant qu' »il n’est pas possible de construire une démocratie sans des médias libres et intègres « .
Il a dans ce sens appelé à la nécessité d’accélérer la promulgation d’une loi garantissant une distribution équitable de la publicité publique ainsi que l’indépendance de la ligne éditoriale des institutions médiatiques.
Concernant les institutions publiques, Tabboubi a estimé que certaines propositions du syndicat ont été retenues. Il a considéré que la véritable réforme permettant de préserver la viabilité des institutions et son caractère public avec une force de compétitivité et une capacité à renflouer les caisses publiques, serait d’engager un dialogue sérieux sur l’ensemble des situations, au cas par cas. Le secrétaire général de l’UGTT a souligné que « la cession des institutions publiques, n’aura pas lieu, d’autant que le syndicat est ouvert à la réforme et est capable de s’y engager et de développer les institutions sciemment affaiblies ».