- Engagement du comité de normalisation à organiser des élections crédibles dans un délai de six mois
- Organisation de 3 réunions avec les présidents des clubs pour écouter leurs propositions qui seront reformulées pour être prises en considération lors de la prochaine AGE
- Des problèmes de communication entre Faouzi Benzarti et Mehdi Nafti et des concertations sont en cours afin de prendre une décision finale
- Des lacunes et des insuffisances dans le code électoral de la FTF qui ont entravé la tenue des élections dans les délais
TUNIS – UNIVERSNEWS (SPORTS) – « La situation financière de la Fédération Tunisienne de Football (FTF) est difficile et les clubs tunisiens sont dans un état catastrophique, ce qui a poussé certains d’entre-eux à déclarer ne pas être encore prêts pour débuter le championnat prévu la semaine prochaine », a souligné Kamel Idir, président du comité de normalisation désigné par la FIFA.
« Cette situation nécessite de reconsidérer la situation du football tunisien et de prendre des mesures pour sortir de la crise », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse tenue lundi, en présence de Sadok Mourali, ministre de la Jeunesse et des Sports, précisant dans le même contexte que « six mois est un délai suffisant pour que le comité de normalisation désigné organise des élections crédibles et transparentes ».
Idir qui était accompagné des deux membres du comité de normalisation, Zakia Bartaji et Chedly Rahmani, ainsi que des représentants de la FIFA, a expliqué que « ledit comité a été désigné par la Fédération internationale suite à l’échec du précédent bureau fédéral à organiser des élections à la fin de son mandat ».
Il a ajouté que la mission du comité dont le mandat court jusqu’au 31 janvier 2025 consiste à assurer la gestion quotidienne de la fédération, des activités des sélections nationales et des différentes compétitions ainsi que la révision du statut de la FTF et de son code électoral avant d’organiser des élections en phase avec son nouveau cadre statuaire, précisant qu’à ce chapitre-là, les décisions du comité sont finales et définitives afin d’assurer des élections transparentes et fiables.
Idir a également souligné que « le travail du comité sera participatif à travers l’organisation de trois réunions avec les présidents de tous les clubs pour écouter leurs propositions qui seront reformulées pour être ensuite prises en considération lors de la prochaine Assemblée générale extraordinaire.
En ce qui concerne la relation avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports, Idir a souligné que le travail se poursuivra dans le cadre de la continuité du service public, et que ce qui a été convenu avec le ministre précédent sera poursuivi avec le ministre actuel.
Quant au staff technique de la sélection nationale tunisienne de football, Chedly Rahmani, membre du comité de normalisation, a précisé que « l’ancien bureau de la FTF avait engagé Faouzi Benzarti pour un contrat de deux ans et Mehdi Nafti pour trois ans, mais il s’est avéré par la suite qu’il y avait des problèmes de communication entre les deux techniciens et nous sommes toujours en phase de concertation afin de prendre une décision finale à cet égard ».
Pour sa part, Gilson Fernandez, Directeur de la zone Afrique de la FIFA, a souligné que « la nomination d’un comité de normalisation chargé de la gestion de la Fédération tunisienne de football n’est pas une sanction, mais plutôt une procédure appliquée par la Fédération internationale comme c’est le cas pour certains pays comme l’Egypte, la Côte d’Ivoire et le Ghana ».
« Nous avons constaté qu’il y avait des lacunes et des insuffisances dans le code électoral de la fédération tunisienne qui ont entravé la tenue des élections dans les délais, c’est pourquoi nous avons nommé un comité de normalisation comme solution optimale à une situation transitoire afin d’assurer la révision des statuts et du code électoral qui offrira l’opportunité à tout le monde de se présenter aux prochaines élections ».
En ce qui concerne la composition du comité de normalisation, le représentant de la FIFA a souligné qu’il a été choisi en coordination avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports et qu’une liste préliminaire de 20 noms a été proposée.
« Nous avons discuté avec les différents noms proposés et sur la base de ces entretiens et de la compétence de chaque candidat, trois noms ont été retenus », a-t-il expliqué.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports a souligné, dans une courte intervention, la nécessité d’un travail collectif engageant toutes les parties sans exception afin de réformer le football tunisien, notamment à la lumière des bonnes relations entre le ministère et la FTF et la coopération avec la Confédération africaine (CAF) et la Fédération internationale de football (FIFA), dans le cadre d’une relation participative qui ne constitue pas une ingérence dans les affaires internes du sport tunisien ».