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La circulaire n°20 doit être retirée dans les plus brefs délais
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Niet à la cession des entreprises publiques, car c’est une ligne rouge à ne pas franchir
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C’est le gouvernement qui est responsable de la dégradation de la situation socioéconomique
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Le document présenté par le gouvernement de Nejla Bouden, au FMI ne comprend pas de réelles réformes et ne tient pas compte de la situation du pays.
Le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi a appelé le gouvernement à entamer les négociations sociales sur l’augmentation des salaires dans le secteur public et la Fonction publique au titre des années 2021-2022 et 2023.
Au cours d’un meeting des travailleurs du secteur des transports, tenu aujourd’hui mercredi 16 mars 2022 au Palais des Congrès à la capitale, Taboubi a indiqué que cette revendication se justifie par la détérioration du pouvoir d’achat des employés et l’augmentation des prix, en plus du taux élevé du chômage enregistré dans le pays qui a atteint environ 20%..
« L’UGTT n’est pas responsable de la dégradation des conditions sociales dans le pays, a-t-il précisé. « C’est le gouvernement qui en est responsable » a-t-il souligné.
Il a affirmé que la Tunisie a besoin aujourd’hui plus que jamais de stabilité et de solidarité nationale, appelant le gouvernement à être à la hauteur de la crise actuelle que traverse notre pays.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’UGTT a évoqué la situation difficile du secteur des transports, notamment les entreprises du transport à l’instar du groupement de Tunisair et le port de Radès.
Dans ce contexte il a déploré l’absence de la volonté politique pour la réforme du secteur des transports et d’autres secteurs publics, réitérant le refus catégorique de la centrale syndicale de la cession des entreprises publiques, ce qu’il considère comme étant une ligne rouge à ne pas franchir.
Il a appelé le gouvernement à s’assoir sur la table des négociations et examiner les réformes qui selon lui, doivent être justes, équitables et au service des citoyens.
M. Tabboubi a révélé que le document présenté par le gouvernement de Nejla Bouden, pour négocier avec le Fonds monétaire international (FMI) ne comprend pas de réelles réformes et ne tient pas compte de la situation du pays.
Le secrétaire général de la Centrale syndicale a appelé, par ailleurs, le gouvernement de Nejla Bouden à retirer, dans les brefs délais, la circulaire n°20 considérant qu’elle constitue une violation des accords internationaux et du droit du travail.
Et d’ajouter que la Tunisie se trouve à un tournant dangereux et qu’il est temps de repositionner la boussole, sachant que ladite circulaire constitue, désormais, une pomme de discorde majeure entre le gouvernement et l’UGTT qui menace de poursuivre l’escalade, à ce propos, jusqu’à la grève générale dans les deux secteurs, public et privé.
N.H